| PHLOGISTIQUE, subst. A. − Subst. masc., ANC. CHIM., PHYSIOL. Fluide qu'on supposait inhérent à tout corps et qui, lorsqu'il abandonnait ce corps, en provoquait la combustion. Théorie du phlogistique. Comparez maintenant, s'il est possible, la lumière de ces principes à l'obscurité des archées de Van Helmont ou du phlogistique de Stahl, et vous comprendrez jusqu'à quel degré Lavoisier a rompu avec le passé et mérite d'être proclamé le fondateur de la chimie moderne (Pasteurds Travaux, 1895, p.416).Jusqu'à sa mort, Priestley, collecteur génial de faits nouveaux, conserva obstinément son attachement au phlogistique de Stahl et ne se rallia jamais à la chimie moderne (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p.626). − Empl. adj. Qui est relatif au phlogistique. La chimie a démontré que la respiration constitue chez l'homme une véritable combustion, dont le plus ou moins d'intensité dépend de l'affluence ou de la rareté des principes phlogistiques amassés par l'organisme particulier à chaque individu (Balzac, Peau chagr., 1831, p.267). B. − Subst. fém. Théorie du phlogistique. Leçon d'ouverture: La science procède par révolutions et non par addition pure et simple. Cela tient aux théories qui sont toujours successives. Chimie, exemple frappant. La phlogistique expliquait très bien, etc. (Cl. Bernard,Notes,1860,p.149). Prononc. et Orth.: [flɔ
ʒistik]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1750 (Ménon ds Mém. de math. et de phys., t.1, p.566). Dér. sav. du lat. sc. mod. phlogiston 1733 (Stahl, Specimen Beccherianum, p.19), du gr. φ
λ
ο
γ
ι
σ
τ
ο
́
ς «consumé par la flamme», «inflammable», dér. de φ
λ
ο
γ
ι
́
τ
ω «brûler», de φ
λ
ο
́
ξ, φ
λ
ο
γ
ο
́
ς «flamme» de φ
λ
ε
́
γ
ω«enflammer»; suff. -ique*. L'angl. phlogistic de même sens est att. dep. 1733 ds NED. |