| PHALÈNE, subst. fém. Papillon de nuit aux antennes pectinées, aux ailes droites et délicates et au corps grêle, dont la chenille est très nuisible. Phalène errante, velue; chenille de la phalène; phalène du bouleau, du groseiller. Le titi est au gamin ce que la phalène est à la larve (Hugo, Misér., t.1, 1862, p.687).On n'entendait plus que le frôlement des étoffes légères, −le vol des grandes phalènes, qui venaient effleurer de leurs ailes la flamme des bougies − (Loti, Mariage, 1882, p.39).Cette timidité loquace le poussait alors aux pires maladresses, à des folies de phalène autour d'une lampe (Radiguet, Bal, 1923, p.30).Rem. Phalène est très souvent empl. au masc.: On croyait le voir courir comme un phalène dans la nuit (Barrès, Colline insp., 1913, p.193). Prononc. et Orth.: [falεn]. Att. ds Ac. dep. 1762; 1762, 1798, au masc.; dep. 1835, au fém. Étymol. et Hist. 1568 (Grevin, Des Venins, 126 ds Delb. Notes mss: Phalene... papillon voltigeant de nuict). Empr. au gr.
φ
α
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λ
α
ι
ν
α «phalène, papillon de nuit». Fréq. abs. littér.: 72. Bbg. Bonnerot (J.), Antoine (G.). Lexicogr. et poésie. Fr. mod. 1957, t.25, pp.121-123. |