| PHACOCHÈRE, subst. masc. A. − ZOOL. Mammifère ongulé de la famille des Suidés, voisin du sanglier, dont la tête très grosse porte des verrues très apparentes chez le mâle et deux paires de défenses recourbées à l'extrémité du museau, et qui vit dans les savanes africaines, près des zones marécageuses. Nous nous lançons comme la veille dans la brousse. Nous faisons lever un gros phacochère qui reposait sous un impénétrable abri de branches basses (Gide, Voy. Congo, 1927, p.848).[Les chasseurs] virent des phacochères qui filèrent la queue dressée, pareils (...) à de petits sangliers de chez nous (Vialar, Homme de chasse, 1961, p.305). − En appos. La nature nous met en présence d'une variété incroyable de courbes positives et négatives différentes, depuis le profil ultraconvexe de l'antilope phacocère [sic] jusqu'au profil ultraconcave du cochon carlin (Arts et litt., 1935, p.44-3). B. − P. méton. Chair du phacochère. Il y avait, séchés au soleil ou grillés au feu, des amas de viande d'antilope et d'éléphant, des quartiers de phacochère et de boeuf sauvage (Maran, Batouala, 1921, p.65). Prononc.: [fakɔ
ʃ
ε:ʀ]. Étymol. et Hist. 1817 Les Phaco-Choeres (Cuvier, Règne animal t.1, p.236). Empr. au lat. sc. phacochoerus (1773, Fr. Cuvier, Mémoires ds Annales du Museum d'apr. Cuvier, loc. cit.), comp. à l'aide de l'élém. formant phaco-*, du gr. φ
α
κ
ο
́
ς «lentille, chose en forme de lentille» et du gr. χ
ο
ι
̃
ρ
ο
ς «cochon» ainsi nommé à cause de l'excroissance en forme de lentille qu'il porte sur chaque joue. Fréq. abs. littér.: 10. |