| PERSIFLAGE, subst. masc. Action de persifler; propos ironique(s) de celui qui persifle. Synon. moquerie, raillerie, mise en boîte (fam.).Tout son discours n'est qu'un long persiflage, que persiflage (Ac.1935).Pour rien, pour des bêtises, il s'est moqué de moi si ardemment! C'était un âpre persiflage, tourner chaque mot que je disais en dérision (Montherl., Songe, 1922, p.195).Je les avais lues [ces pages] à un âge où je ne pouvais en goûter toute l'ironie, une ironie très subtile, digne d'un Français, et qui se fait à peine voir sous un voile d'apparente candeur. C'est ce qu'on eût appelé autrefois du persiflage (Green, Journal, 1942, p.214):. Vous venez chercher votre ministère, monsieur? fit le président du Conseil. Comment donc! Vous pensez bien qu'on meurt d'envie de s'adjoindre le frère d'un condamné. Et comme Justin, déconcerté par ce persiflage, restait silencieux: −Mais enfin répondez-donc.
Arland, Ordre, 1929, p.274. − [À propos d'une attitude, d'un comportement] Les gens du peuple sont beaucoup plus près d'être poëtes que les hommes de bonne compagnie, car la convenance et le persiflage ne sont propres qu'à servir de bornes, ils ne peuvent rien inspirer (Staël, Allemagne, t.2, 1810, p.115).Il est homme... fat, despotique... Il me parle sur un ton de galanterie, de persiflage... et de menace (Hermant, M. de Courpière, 1907, i, 6, p.7). Prononc. et Orth.: [pε
ʀsifla:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1735 (Abbé Prévost, Pour et Contre, VI, 71 ds Fonds Barbier). Dér. de persifler*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 66. Bbg. Krauss (W.). Zur Wortgeschichte von Persiflage. Arch. St. n. Spr. 1965, t.201, pp.1-28. |