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PERRUCHE, subst. fém.
A. −
1. Petit perroquet aux couleurs vives, n'ayant généralement pas la faculté de parler. Perruches à collier. Une foule de papillons, de mouches brillantes, de colibris, de perruches vertes, de geais d'azur, viennent s'accrocher à ces mousses (Chateaubr.,Génie, t.2, 1803, p.208).La Perruche ondulée (...) est le plus commun des Psittacidés d'Australie et la perruche la plus connue comme oiseau de cage. La perruche ondulée sauvage est uniformément verte avec la tête jaune et la queue bleue. En revanche, l'élevage sélectif a permis d'obtenir une gamme de plumages de toutes les couleurs (Animaux1981).V. aussi inséparable B 2:
. Il vivait ainsi dans une entière béatitude, au milieu d'un vacarme incessant de sifflements, de roulades et de gazouillis, quelques perruches en couples amoureux sur les épaules, et un ou deux serins perchés sur son crâne. T'Serstevens,Itinér. esp., 1963, p.329.
Expr. et loc.
[Dans des compar. faisant allus. à la sottise prêtée à cet animal] La jeune femme, jolie comme un coeur, et qui a eu des aventures, me paraît sotte comme une perruche (Amiel,Journal, 1866, p.540).Comment tirer quelque chose de sérieux d'un monde où l'opinion est faite par des créatures charmantes, je le reconnais, mais qui ont à peu près autant de tête qu'une linotte ou une perruche verte? (Renan,Drames philos., Jour an, 1886, p.703).
Voix de perruche. Voix criarde. La grande rousse, qui répondait au nom d'Octavie, annonça à Patissot, avec une voix de perruche, qu'elle était très bonne fille, aimant à rigoler et adorant la campagne (Maupass.,Contes et nouv., t.1, Dimanches bourg. Paris, 1880, p.322).
P. anal. Femme bavarde, généralement sotte et vaniteuse. Au fond, cette petite de Bonnières n'est qu'une perruche bruyante et jacassante, qui répète les mots allemands que lui a appris Wyzewa (Goncourt,Journal, 1894, p.645).M. de Coantré épousait une perruche parce qu'il en avait soupé des soupeuses, et ne voulait plus que quelqu'un de très bien. «Je la voudrais plutôt bête», avait-il précisé quand ses tantes lui demandaient quelle sorte de jeune personne il souhaitait qu'on lui cherchât (Montherl.,Célibataires, 1934, p.751).
2. Femelle du perroquet. (Dict.xixeet xxes.).
Rem. Ce dernier sens est considéré comme abusif par Rob.
B. − MAR. Voile carrée hissée au-dessus du perroquet de fougue. [Parmi les voiles carrées, on distingue:] Au mât d'artimon: le perroquet de fougue (...), la perruche, le cacatois de perruche (Galopin,Lang. mar., 1925, p.65).
Cacatois de perruche. Petite voile carrée placée au-dessus. Supra ex. de Galopin.
Mât* de perruche.
REM.
Perrucher, verbe intrans.,hapax. Bavarder comme une perruche. Le rire, le chantonnement, le parlage continu de la jeune femme, qui lui fait dire par son amant: «As-tu fini de perrucher (Goncourt,Journal, 1893, p.413).
Prononc. et Orth.: [pε ʀyʃ], [pe-]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist.I. 1. a) 1698 «oiseau grimpeur, exotique, de petite taille, au plumage vivement coloré» (Nouv. Voyage autour du monde [trad. de l'ouvrage angl. de W. Dampier] II, 441 ds Arv., p.406); b) 1743 «femelle du perroquet» (Trév.); 2. 1855 «femme qui parle à tort et à travers» (Sand, Hist. vie, t.3, p.424). II. 1771 mar. (Trév.). Issu, par substitution de suff., de l'anc. subst. perrique «perroquet de petite taille» (1645, Dampier, Hist. et voyage, p.82 ds Arv., p.404), empr. à l'esp. perico «id.» (xvies. d'apr. Al., v. aussi Arv., p.405), du nom propre Perico, dimin. de Pero au lieu de Pedro (Pierre), v. aussi perroquet. Au sens II, perruche s'explique par une anal. avec perroquet*, terme de mar. Fréq. abs. littér.: 106.