| PERPÉTRATION, subst. fém. Rare. Accomplissement, exécution (d'un acte malfaisant, délictueux ou criminel). Il n'y a rien de plus variable selon les circonstances, et de moins directement mesurable, que la criminalité d'un acte ou la responsabilité morale qui s'attache à la perpétration d'un délit (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p.304).La sévérité des châtiments n'a jamais, en fait, empêché sérieusement la perpétration des crimes (Traité sociol., 1968, p.218).− P. ext., littér. Accomplissement. Il me resterait d'aller à Londres faire des correspondances de journaux, pendant cette première année qui me sépare de la perpétration de mon labeur envié (Mallarmé, Corresp., 1871, p.352).Seuls autour de l'autel des officiants dans le choeur reçoivent siège et disposition; la foule par son arrêt même fait paraître en s'y figeant le mouvement qui l'a attirée, déterminé par un acte précis, son assistance subordonnée à la perpétration du drame liturgique où elle communie (Claudel, Art poét., 1907, p.210). Prononc. et Orth.: [pε
ʀpetʀasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1380 perpretation (Arch. nationales ds Guérin); 1371-75 [éd. 1531] (Raoul de Presles, Cité de Dieu, XXI, 26 ds Delb. Notes mss). Empr. au lat. perpetratio «exécution, accomplissement». Fréq. abs. littér.: 12. |