| * Dans l'article "PERFORER,, verbe trans." PERFORER, verbe trans. Traverser en pratiquant un ou plusieurs trous. − Qqc. perfore qqc.La seconde vertèbre du cou (...) diffère des autres (...) par le trou dont est percée son apophyse transverse, qui, au lieu de la perforer verticalement, s'y dirige d'une manière transversale (Cuvier, Anat. comp.,t. 1, 1805, p. 152).Il était malaisé pour les techniciens de l'âge de la pierre de perforer une hache de pierre (Lowie, Anthropol. cult.,trad. par E. Métraux, 1936, p. 134).Empl. pronom. réfl. Un cancer du côlon à forme ulcérée se perfore souvent à un stade avancé, surtout s'il est surinfecté (Quillet Méd.1965, p. 158). ♦ P. métaph. Certaines phrases obstinées s'enfonçaient dans son cerveau comme des vrilles, lui perforaient le tympan, le faisaient souffrir à hurler (Rolland, J.-Chr.,Foire, 1908, p. 807). − Qqn perfore qqc. de, avec qqc.Une brute qui, le deuxième jour de notre arrivée, perfora d'une balle les intestins d'un camarade distrait qui manquait à quelque consigne (Ambrière, Gdes vac.,1946, p. 306). ♦ Empl. pronom. réfl. Dans la Nouvelle-Galles du Sud, on se perfore le cartilage nasal avec une grande aiguille en os, coutume qu'on retrouve en de nombreuses régions (Lowie, Anthropol. cult.,trad. par E. Métraux, 1936p. 96). − INFORMAT., MÉCANOGRAPHIE. ,,Faire des trous à des endroits précis et distribués selon un code fixé, dans des cartes ou des bandes de papier`` (Le Garff 1975). Perforer des bandes, des cartes; cartes à perforer. Les machines à perforer sont employées couramment pour dresser les fiches statistiques (Pethoud, Organ. industr. et comm.,1931, p. 217).Les bandes de routine contiennent aussi (...) des instructions pour imprimer et perforer des bandes (Berkeley, Cerveaux géants,1957, p. 154). Prononc. et Orth. : [pε
ʀfɔ
ʀe], (il) perfore [-fɔ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. A. Perforer 1. ca 1200 parforer « percer de part en part d'un ou de plusieurs trous » (Moralités sur Job, éd. W. Foerster, p. 357); 2. 1867 fig. (Dierx, Lèvres closes, p. 165 : le cœur que des yeux de femme ont perforé); 3. 1876 text., télégr. (La réforme du tarif télégraphique ds R. sc., t. 18, p. 567b : une bande continue de cartes perforées à l'avance). B. Perforant 1. a) 1748 subst. anat. « un des muscles des doigts » (R. James, Dict. universel de méd., Paris, t. 5, p. 411); 1752 adj. anat. (Trév. Suppl.); b) 1814 anat. artères perforantes (Nysten); 2. 1865 méd. mal perforant (Littré-Robin); 3. 1869 chir. (Littré : l'extrémité perforante d'un trocart); 4. 1890 pouvoir perforant (d'une balle de fusil) (Ledieu, Cadiat, Nouv. matér. nav., t. 2, p. 212); 1892 artill. coup perforant (d'un projectile) (Croneau, Constr. nav. guerre, t. 2, p. 68); 1962 balle perforante, obus perforant (Rob.). C. Perforé 1. 1748 subst. anat. « un muscle » (R. James, op. cit., p. 142); 1752 adj. anat. (Trév. Suppl.); 2. 1878 méd. intestin perforé (Ac.); 3. a) 1903 impr. (Nouv. Lar. ill., s.v. monotype : bande de papier perforée); b) 1905 technol. mus. (Schmitt, Simon, Guédon, Nouv. manuel organiste, p. 294 : ces orgues sont munis d'un système de papiers perforés); c) 1930 mécanographie fiche perforée (R. Champly, Nouv. encyclop. pratique, t. 20, p. 146); 1949 carte perforée (Nouv. Lar. univ., t. 2, p. 108 c, s.v. machine : Machines à cartes perforées); 1958 bande perforée (Poffe, L'Automation administrative et les bandes perforées, Bruxelles ds Cah. Lexicol. t. 1, 1959, p. 42); d) 1937 télégr. bande perforée (J. Mercier, Radio-électr., t. 1, p. 13). Empr. au lat. perforare « percer, trouer, perforer; fig. percer, pénétrer dans ». Aux sens B 1 a et C 1, cf. l'angl. perforating et perforated (1704 ds NED). Fréq. abs. littér. : 25. DÉR. 1. Perforage, subst. masc.,technol. a) Typogr. Action de perforer, au moyen d'aiguilles, des feuilles de carton ou de papier. La ligne de coupure, partagée en deux par le pointillé du perforage, − qui permet le détachement instantané, − se compose en lettres de fantaisie spéciales (E. Leclerc, Nouv. manuel typogr.,p. 358).Le découpage et le perforage peuvent se faire par soulevage, simultanément à l'impression (Schott, Morin, Presses à platine,1910, p. 43).b) Mines et carr. Le perforage se continue jusqu'à 140 à 150 m., et à 150 m. on espère trouver la roche (Journ. offic.,10 juill. 1876,p. 5357, 2ecol. ds Littré).− [pε
ʀfɔ
ʀa:ʒ]. − 1resattest. a) 1876 mines et carr. (J. officiel, 10 juill., p. 5357 ds Littré Suppl. 1877), b) 1897 typogr. (E. Leclerc, loc. cit.); de perforer, suff. -age*. 2. Perforeuse, subst. fém.,mécanographie, informat., technol. a) Personne assurant la perforation manuelle des cartes sur perforatrices (d'apr. Lhoste-Pèpe 1964). En compos. Perforeuse-mécanographe (Mét.1955).b) Machine à perforer, en partic., machine servant à établir les cartes perforées. Perforeuses fonctionnant à main ou au moteur (Comte-Pern.1974).− [pε
ʀfɔ
ʀø:z]. − 1resattest. a) 1910 cin. « appareil servant à perforer les bords d'un film de trous régulièrement espacés » (Lar. mens. ill., oct., p. 791, s.v. cinématographe), b) α) 1955 mécanographie « opératrice de perforation » (Mét. : perforeuse-mécanographe), 1964 p. abrév. perfo (Lhoste-Pèpe),
β) 1962 mécanographie « machine à perforer » (Rob.); de perforer, suff. -euse (-eur2*). |