| PERFORANT, -ANTE, part. prés. et adj. I.− Part. prés. de perforer*. II.− Adj. Qui perce, perfore, qui est susceptible de perforer. Le métro (...) s'est endormi sous terre, car les employés aux pinces perforantes ont cessé tout travail (Queneau, Zazie,1959, p. 11). − Au fig. Très aigu, qui pénètre. Synon. pénétrant.La pointe perforante du regard le plus anti-imaginatif qui soit (Du Bos, Journal,1923, p. 322).Un style perforant qui entre au cœur de l'obstacle (Aymé, Derr. chez Martin,1938, p. 40): ... il y avait cette douleur intense, perforante, qui venait et s'éloignait par vagues, par ondulations successives, pour se retirer comme une marée mais en laissant tout ce ventre d'homme comme tuméfié, pareil à un immense « bleu » causé par une pression, par un choc intérieur.
Vialar, Pt jour,1947, p. 396. − ANAT. Qui traverse des muscles, des espaces interosseux. Tendons perforants. Artères perforantes, muscles perforants (Ac.1935).Les deux autres muscles de cette première masse sont les fléchisseurs à la fois perforans et perforés. Ils naissent au dessous des précédens, et vont, l'un à l'index, et l'autre au médius, en perforant deux des tendons précédens (Cuvier, Anat. comp.,t. 1, 1805, p. 396). ♦ Empl. subst. masc. Muscle perforant. Expansion tendineuse du perforant (Garcin, Guide vétér.,1944, p. 167).Le perforant est attaché à l'humérus, le radius et le cubitus (TondraCheval1979). − ARTILL. [En parlant d'un projectile] Qui est capable de perforer les blindages et les ouvrages légers de fortification. Balle perforante; obus perforant. En admettant que le projectile rencontre la ceinture [d'un navire], il y a bien peu de chance pour qu'un pareil coup soit perforant même avec une cuirasse beaucoup moins épaisse (Croneau, Constr. nav. guerre, t. 2, 1892, p. 68). − BOT., ZOOL. Qui creuse, qui perce. Insectes perforants. Des algues perforantes percent les calcaires, des éponges s'incrustent, des oursins s'aménagent des alvéoles, des vers, des mollusques se creusent de véritables terriers dans la pierre (Combaluzier, Introd. géol.,1961, p. 87). − MÉD., PATHOL. Ulcère perforant. Réactions cellulaires inflammatoires qui aboutissent à des lésions d'artérite perforante, proliférante et oblitérante (Calmette, Infection bacill. et tubercul.,1920, p. 184). ♦ Mal perforant. ,,Ulcération nécrosante, atone, indolore, sans tendance à la cicatrisation, creusant progressivement en profondeur et aboutissant à de gros délabrements`` (Lar. Méd. t. 3 1972). Le mal perforant est un ulcère de petite dimension, à évolution très lente, survenant de préférence chez les sujets âgés (Quillet Méd.1965, p. 308). Prononc. et Orth. : [pε
ʀfɔ
ʀ
ɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1878. Fréq. abs. littér. : 18. |