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PENSANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de penser1*.
II. − Adjectif
A. − Qui possède la faculté de penser, l'intelligence. Être pensant; substance pensante. Qui de nous ne s'est jamais irrité contre une chose non pensante dont il éprouvait de la douleur ou seulement de la résistance, une pierre, une épine, une branche? (A. France, Pt Pierre, 1918, p.212).L'homme est au centre de la création, où il occupe une place privilégiée dans la chaîne des êtres, grâce à sa dignité de créature pensante et consciente, de miroir où l'univers se reflète et se connaît (Béguin, Âme romant., 1939, p.50).V. collectif ex. 5:
. L'électron, l'atome, la molécule chimique ordinaire, la molécule protéique, la molécule géante, le gène, le chromosome, l'organisme: tels sont quelques-uns des termes de la grandiose progression qui nous mènerait depuis le grain d'énergie jusqu'à l'homme pensant. J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p.157.
[P. allus. à Pascal, Pensées, i, 6] Roseau* pensant.
Empl. subst. masc. Il n'y a pas de syllogisme dans le Cogito (...). Il y a un coup de force, un acte réflexe de l'intellect, un vivant et pensant qui crie: J'en ai assez! Votre doute n'a point de racine en moi-même. Je m'en ferai un autre qui ne sert pas à rien, je l'appellerai un doute méthodique (Valéry, Variété IV, 1938, p.229).
[P. méton., en parlant des attributs de l'être humain, de ses caractères, de ses dimensions philos.] Conscience, faculté pensante; moi, sujet pensant. Qui a jamais douté que Dieu ne puisse unir le principe pensant à la matière organisée? (J. de Maistre, Soirées St-Pétersb., t.1, 1821, p.484).Le regard d'autrui ne me transforme en objet, et mon regard ne le transforme en objet, que si l'un et l'autre nous nous retirons dans le fond de notre nature pensante (Merleau-Ponty, Phénoménol. perception, 1945, p.414).V. âme ex. 82.
B. − Qui met en oeuvre la faculté de penser.
1. − [En parlant d'une pers. ou, p.ext., d'une classe soc., d'un pays] Qui a ou qui construit des idées, émet des opinions. Élite, humanité pensante; Europe, France pensante. La critique universelle, l'un des premiers besoins de l'homme pensant (Renan, Avenir sc., 1890, p.135).Il est banal de signaler combien, en France par exemple, chez la grande majorité de la jeunesse dite pensante, la dureté est aujourd'hui objet de respect (Benda, Trahis. clercs, 1927, p.176).
2. [En parlant d'une pers. ou d'un groupe de pers.] Qui occupe une position centrale dans une organisation relativement à son idéologie de base et aux décisions à prendre. Adam Orleton, qui était la tête pensante de la révolte, en groupa la plupart [des fonctions administratives] (Druon, Louve Fr., 1959, p.334).Mgr Guerry, qui, à 75 ans, avait été une des «têtes pensantes» du Concile (L'Express, 11-17 juill. 1966, p.15, col. 2).Quelques jours plus tard, Lebjaoui avait annoncé qu'un de ses parents Amar Ouzegane, un ancien marxiste, un intellectuel, était prêt lui aussi à «se mouiller». Abane se constituait par l'intermédiaire de H'Didouche l'embryon de l'équipe «pensante» qui à son avis manquait terriblement à l'organisation encore balbutiante (Y. Courrière, La Guerre d'Algérie, Le Temps des Léopards, 1969, p.131).
C. − Bien-pensant*; mal pensant (rem. s.v. mal2)
Prononc. et Orth.: [pɑ ̃sɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.a) Fin xiies. mal pensant «qui a de mauvais sentiments» (Raoul de Cambrai, 1264 ds T.-L.); av. 1662 «capable de penser» (Pascal, Le Roseau pensant); b) ca 1210 «pensif» (Herbert de Dammartin, Foulque de Candie, éd. O. Schultz-Gora, 10414). Part. prés. de penser1*. Fréq. abs. littér.: 2425. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 3483, b) 2969; xxes.: a) 3230, b) 3807.