| PENDARD, -ARDE, subst. Vx ou p.plaisant., fam. [Souvent en terme d'injure] Personne friponne (qui mériterait d'être pendue). Synon. bandit, canaille, coquin, fripon, gibier* de potence (au fig.), gredin, sacripant, scélérat, vaurien, voyou.Grand, méchant, vieux pendard; une vraie pendarde. Te crois-tu donc plus ragoûtante, vieille pendarde? cria le capitaine (Sand,Beaux MM. Bois-Doré, t.2, 1857, p.139).Ah ça! pendard, lui dit Son Altesse en français, tu as donc juré de me faire mourir à force de rire! (Bourges,Crépusc. dieux, 1884, p.11).La veille de la bataille, un grand pendard de carabinier vient me trouver (...). Il me crie: «Demain ça va chauffer. Je risque d'y laisser ma peau. Confessez-moi, monsieur le curé, et vite!...» (A. France,Orme, 1897, p.57).Prononc. et Orth.: [pɑ
̃da:ʀ], fém. [-aʀd]. Ac. 1694: -dard; 1718: -dart, mais ,,c'est un grand pendard``; dep.1740: -dard. Étymol. et Hist. 1. 2emoitié xives. pendart «bourreau» (Livre chev. La Tour Landry, éd. A. de Montaiglon, p.284); 1380 (Arch. JJ 117, pièce 35 ds Gdf. et ds Du Cange, s.v. pendere); 2. ca 1485 pendars subst. plur. «vaurien» (Mistere Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 22362: Traitres, larrons, paillars, pendars); 1549 pendard (Est.); 1513 adj. (G. Cretin, OEuvres poétiques, XLII, 57, éd. K. Chesney, p.205: pietons pendars). Dér. de pendre*; suff. -ard*. Fréq. abs. littér.: 18. Bbg. Quem. DDL t.21. |