Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
PENAUD, -AUDE, adj.
Qui est embarrassé, confus, généralement à la suite d'une déconvenue, d'une maladresse ou pour avoir été pris en défaut. Synon. confus, déconfit, honteux, marri; anton. décidé, faraud, fier.S'en aller penaud, rester, se sentir tout penaud. Je me levai tout penaud et je suivis ces dames, qui devinaient ma confusion sans en pénétrer la cause (About, Roi mont.,1857, p.183).Passé le premier saisissement, je m'excusai auprès des amoureux penauds de la brusque interruption de leurs ébats (Milosz,Amour. init.,1910,p.237).−(...) J'ai entendu. Deux cris, deux appels, suivis d'un coup de feu. Dormiez-vous? −Je crois que oui, avoua-t-elle, un peu penaude (Bernanos, Crime,1935, p.740).
[P. méton.] Moue penaude. Rentrée de bataillons tout fleuris de lilas, mais à la mine assez penaude (Goncourt, Journal,1871, p.774).Les acclamations redoublaient. Il baissait la tête de plus en plus, tout rouge et l'air penaud (Rolland, J.-Chr.,Aube, 1904, p.104).
REM.
Penaudement, adv.Avec une attitude, un air penaud. Vous avez peut-être senti cela dans votre temps, et vous reveniez penaudement vers la ville où l'on vous décore de la suggestive apostrophe: Décadent! (Valéry, Lettres à qq.-uns,1945, p.46).
Prononc. et Orth.: [pəno], fém. [-o:d]. Ds Martinet-Walter 1973: tout penaud [up no]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1544 «confus, décontenancé» (Bonaventure des Périers, Nlles récréations et joyeux devis, éd. Kr. Kasprzyk, 72, p.261); 2. 1834 «qui trahit de la confusion» il le regardait d'un air si penaud (Musset, Lorenzaccio, V, 7, p.270). Dér. de peine*; suff. -aud*; a remplacé l'a. fr. penos «pénible, laborieux» vie ... penuse (Roland, éd. J. Bédier, 4000), «triste, penaud» 1499 [éd.] (Gringore, Chasteau de labour ds Gdf.), encore vivant en ce sens dans les pat., lui-même dér. de peine*. Fréq. abs. littér.: 133.