| PEMMICAN, subst. masc. Préparation amérindienne à base de viande séchée et broyée, très concentrée et très nutritive, adoptée par les explorateurs et en particulier par les membres des expéditions polaires, en raison de ses qualités de conservation et de sa facilité d'emploi. Il faut nous contenter désormais d'un petit morceau de pemmican, à peine cinq ou six onces, que nous faisons dissoudre dans de l'eau bouillante (Bellot, Voy. mers polaires, 1863, p.293).Les chasseurs indiens des prairies, après une grande chasse, séchaient la chair des bisons tués, la pilaient, la mélangeaient à certaines baies écrasées et la conservaient dans des sacs en cuir naturel. Afin de protéger ce «pemmican» des insectes et de la moisissure, ils coulaient sur ce sac de la graisse de bison fondue (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.80).Prononc.: [pemikɑ
̃], [pε-]. Martinet-Walter 1973 [pεm(m)i-], [pemi-] (7/10). Étymol. et Hist. 1832 pemmican (Raymond); 1836 pemmican (ibid.). Empr., prob. par l'intermédiaire de l'angl.(1791, pimmecon ds Americanisms, 1801, pemican ds NED, cf. aussi DAE), à un terme indien du groupe algonquin du Nord-Nord-Ouest dér. du mot désignant la graisse (indien cree pimü, v. Fried. 1960, p.490). |