| PELLETERIE, subst. fém. A. − Toute peau dont on fait des fourrures. La pelleterie la plus précieuse et la plus commune est celle de la loutre de mer, de loup et d'ours marin (Voy. La Pérouse, t.2, 1797, p.190).À la pointe du promontoire rocheux apparaissent maintenant quelques baraques en planches, où l'on achète aux Indiens des pelleteries (Morand, New-York, 1930, p.9). B. − 1. Art de préparer les peaux munies de leurs poils pour en faire des fourrures. (Dict.xixeet xxes.). Les fourrures sont des peaux auxquelles on a laissé des poils: l'industrie qui les prépare porte le nom de pelleterie (Blanquet, Technol. mét. habill., 1948, p.153). − P. méton. Les peaux ainsi préparées. Il songea aussi aux ajustements des femmes, à des robes en étoffes précieuses et ramagées, (...) aux jupes bridant le ventre, s'en allant en arrière, en une longue queue, en un remous liseré de pelleteries blanches (Huysmans, Là-bas, t.1, 1891, p.186). 2. Établissement où l'on exerce cet art. J'ai vu, dans une pelleterie de Prusse, des filles de dix-sept ans qu'on employait à brosser des peaux, du matin au soir (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p.370). 3. Commerce des peaux à fourrures. La pelleterie a joui, au Moyen Âge et durant la Renaissance, d'une faveur très grande; cependant, elle n'aurait constitué une profession séparée (...) qu'à une époque relativement récente (Havard1890). Prononc. et Orth.: [pεlt(ə)ʀi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 peleterie «art du peletier» (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 1716); 2. fin xiies. «fourrure» (Charroi de Nîmes, éd. Duncan McMillan, 1150). De pelletier* par substitution du suff. -erie*. Fréq. abs. littér.: 73. |