| PEIGNÉE, subst. fém. A. − Pop., fam. Volée de coups. Synon. raclée, rossée, volée.Donner, flanquer une peignée à qqn; recevoir une peignée; se donner, se foutre une peignée. Alors, on se trépignait dans la chambre vide, des peignées à se faire passer le goût du pain. Mais elle finissait par se ficher des dégelées comme du reste (Zola, Assommoir, 1877, p.751).On parle des peignées homériques entre les soeurs de Gautier et la Grisi, d'entre lesquelles s'échappait Gautier, les laissant placidement continuer à s'arracher les cheveux (Goncourt, Journal, 1895, p.876).À l'ordinaire j'étais calme, plutôt trop doux, et je détestais les peignées, convaincu sans doute que j'y aurais toujours le dessous (Gide, Si le grain, 1924, p.408).V. fouailler ex. 1. B. − TEXT. ,,Quantité de laine ou de chanvre que l'ouvrier met sur son peigne`` (Chesn. t.2 1858). Prononc. et Orth.: [pε
ɳe], [pe-]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. V. peigner. Fréq. abs. littér.: 79. Bbg. Weil (A.). En Marge d'un nouv. dict. R. de Philol. fr. 1932, t.45, p.31. |