| PECCANT, -ANTE, adj. MÉD. ANC., littér., le plus souvent au fém. plur. [En parlant d'une humeur, d'une exhalaison] Vicié ou trop abondant dans l'organisme et censé provoquer les maladies. Évacuer, corriger l'humeur peccante, les humeurs peccantes (Ac. 1835, 1878). Le roi (...) a des humeurs peccantes qui lui pèsent sur le cerveau, qui vont le lui remplir, et la crise est imminente (Balzac, Martyr calv., 1841, p.193).Il désigna magistralement le repli d'intestin où se formaient les vapeurs peccantes et prescrivit le port d'une ceinture orthopédique (...) pour prévenir mon ballonnement (Gide, Si le grain, 1924, p.435).− P. métaph. Son attachement à la peccante, superficielle humanité des salons (Blanche, Modèles, 1928, p.144). Prononc. et Orth.: [pekɑ
̃], [pε-], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1314 humeurs pechantes (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 1507); 1580 humeurs peccantes (Montaigne, Essais, l. II, chap.23, éd. P. Villey, p.683). Du b. lat. humores peccantes (Caelius Aurelianus d'apr. DEI), comp. de humores, plur. de humor (humeur*) et de peccantes, plur. de peccans, part. prés. adj. de peccare «être défectueux» (pécher*). |