| PAYANT, -ANTE, part. prés. et adj. I. − Part. prés. de payer*. II. − Adjectif A. − 1. [En parlant d'une chose] Que l'on doit payer, pour lequel il faut verser une somme d'argent en échange d'une prestation. Anton. gratuit.Billet payant; entrée payante. On peut se demander si le prêt [des livres] doit être gratuit ou payant (Civilis. écr., 1939, p.52-14).L'on a vu plus haut que toute leçon payante avec le professeur [de conservatoire] de la classe, quelle qu'en soit la forme était strictement interdite (Enseign. mus., 1, 1950, p.15). ♦ École payante. École où les élèves doivent payer. Ils comptaient bien que les enfants de la bourgeoisie disposeraient d'écoles payantes (Lefebvre,Révol. fr., 1963, p.584). ♦ Tiers payant. ,,Système pratiqué en France pour les accidents du travail, qui fait payer à l'assureur et non à l'accidenté les honoraires médicaux, les frais de pharmacie, de prothèse, etc.`` (Dupré 1972). Le premier reproche que l'Ordre adresse aux praticiens qui exercent dans les cliniques est d'être directement payés −selon le système couramment appelé «tiers payant» −par la mutuelle ou la Sécurité sociale (Le Monde, 19 janv. 1952, p.4, col. 1). 2. [En parlant d'une pers.] Qui doit verser une somme d'argent en échange de quelque chose, d'une prestation. Des auditeurs libres, non autorisés à redoubler leur classe après échec au baccalauréat, mais admis à l'école à titre d'élèves payants (Encyclop.éduc., 1960, p.360): 1. Les malades payants (y compris les assurés sociaux) ont le choix entre la salle commune (3ecatégorie), des chambres de 2 à 4 lits (2 catégories), des chambres particulières (1recatégorie).
Organ. hospit. Fr., 1957, p.13. − Rare, empl. subst. Je ne l'ai point entendu [le bon abbé de Boulogne] ne voulant pas prendre la place d'une payante (Mmede Chateaubr., Mém. et lettres, 1847, p.234). ♦ Loc. pop. Cochon de payant. Consommateur, utilisateur ou spectateur assez naïf pour payer quand des malins bénéficient de la gratuité ou de substantiels avantages. Les gens des loges, les abonnés, les «cochons de payants», les salonnards protestaient (L. Daudet,Qd vivait mon père, 1940, p.iii). B. − [En parlant d'une chose] Qui procure un bénéfice financier, qui est rentable. Synon. lucratif, rémunérateur.Affaire payante; commerce payant. Bien que dans les conversations tout s'exprime en termes de salaire ou plutôt de «boni», d'autres motivations sont présentes, (...) un travail trop connu, même payant, retombe dans la monotonie (Traité sociol., 1967, p.469). − Au fig. Qui procure un avantage, qui est efficace. La pratique du bachotage est quand même moins payante que les candidats ne le pensent (Capelle,Éc. demain, 1966, p.156): 2. ... il fallait manifester d'une manière spectaculaire et faire scandale. «Nous l'avons fait. Ce fut payant: à partir de ce moment, il fut admis qu'il y avait, en France, un problème paysan et qu'il prenait un caractère d'extrême urgence (...).»
Debatisse,Révol. silenc., 1963, p.137. Prononc. et Orth.: [pεjɑ
̃], [pe-], fém. [-ɑ
̃:t]. Martinet-Walter 1973 [pε-], [pe-] (12/5). Att. ds Ac. dep. 1762. Fréq. abs. littér.: 305. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 588, b) 523; xxes.: a) 374, b) 289. Bbg. Quem. DDL t.17. |