| PAVILLON, subst. masc. A. − 1. Vx. Tente de forme ronde ou carrée, généralement terminée en pointe par le haut, utilisée par les armées en campagne ou dressée en diverses circonstances. La joûte finie, tous ces chevaliers se réunirent avec leurs amis dans un pavillon qu'on avait dressé. On se mit à table; de chaque parti on avait apporté des viandes (Barante,Hist. ducs Bourg., t.4, 1821-24, p.11). − En partic. Tente servant d'habitation habituelle chez certaines ethnies nomades ou sédentaires d'Orient et du Moyen-Orient. Aussi les hommes de ce pays [la Perse] n'ont guère pris la peine d'élever des constructions solides (...); les maisons sont de légers kiosques, des pavillons élégants, espèces de tentes dressées pour le passage (Michelet,Introd. Hist. univ., 1831, p.407).Nuit sous la tente; hennissement des chevaux, cris des chameaux, fumée des feux du soir, lueur transparente de la lampe à travers la toile rayée du pavillon (Lamart.,Voy. Orient, t.1, 1835, p.294). 2. Vx. Grande pièce d'étoffe couvrant et fermant un lit ou servant à isoler un angle ou la partie haute de la pièce. [Une salle] tendue de blanc et de vert, avec un haut pavillon de tapisseries (Taine,Philos. art, t.2, 1865, p.6). 3. Spécialement a) LITURG. Étoffe richement ornée servant à couvrir le ciboire. [Dons pour la colonie] Une chasuble, un orfroi de thuriféraire et un pavillon de ciboire (A. Daudet,Port-Tarascon, 1890, p.46). b) HÉRALD. Pièce d'étoffe servant d'ornement et entourant l'écu d'un roi et d'un prince. L'écu est supporté soit par des animaux (supports), par un être humain (tenant) ou un objet inanimé (soutien). Aux bannières, manteaux ou pavillon, sont parfois joints les insignes des offices (L'Hist. et ses méth., 1961, p.754). c) TECHNOLOGIE
α) Partie supérieure de la carrosserie d'un véhicule, servant de toit. Dans ce dernier cas [voitures ouvertes] la caisse peut être complétée soit par une capote [.], soit par un dais rigide (pavillon) avec pare-poussière (Lar. mensuel, févr. 1915, iii, 339b ds Quem. DDL t.16).Le pavillon est formé de courbes métalliques entretoisées longitudinalement et recouvertes de panneaux de tôle rivés ou soudés. Intérieurement, un revêtement de tôle mince constitue le plafond de la voiture (Bailleul,Matér. roulant ch. de fer, 1951, p.106).
β) Pièce de bois ou de métal parfois décorée, placée en haut d'une fenêtre, d'une ouverture et servant à cacher une jalousie, un store ou un rideau de fer quand ils sont relevés. Les devantures des boutiques sont établies en B (...) et les boîtes de mécanisme de fermeture en A. Les pavillons recevant les tôles de ces fermetures sont tracés en F (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p.329). 4. P. anal. (de fonction) a) Petite construction faite de matériaux légers, élevée dans un parc ou un jardin et servant d'abri ou de remise. Ce qu'on appelle le belvédère est un pavillon bâti autour d'une cour hexagone, au milieu de laquelle est un jet d'eau (J.-J. Ampère,Corresp., 1824, p.257).Je courus d'une haleine jusqu'au jardin, jusqu'à ce petit pavillon en forme de parasol sous lequel les bonnes d'enfants venaient abriter leurs charrettes (Duhamel,Jard. bêtes sauv., 1934, p.127). ♦ Pavillon chinois*. b) Petit bâtiment isolé situé dans un parc, un bois, une propriété, servant d'habitation le plus souvent intermittente ou saisonnière. On devait lui construire une chaumière dans le verger, mais en attendant qu'elle fût prête, il s'établit dans un petit pavillon, en avant du château (Guéhenno,Jean-Jacques, 1952, p.328): 1. ... il habite presque toute l'année là-bas un ancien pavillon de chasse, qui a appartenu à Mmede Prie, la maîtresse du régent, un pavillon, où il y a encore deux pièces avec les boiseries du temps, les deux seules épargnées par les Prussiens...
Goncourt,Journal, 1896, p.989. c) Bâtiment ayant parfois de grandes dimensions, appartenant à un ensemble, destiné à une activité spécialisée dans un lieu d'exposition, une halle, un hôpital. Une grosse cloche, au-dessus de la tête de Florent, au coin du pavillon des fruits, se mit à sonner. Les coups, lents et réguliers, semblaient éveiller de proche en proche le sommeil traînant sur le carreau (Zola,Ventre Paris, 1873, p.614).Au milieu de la ville banale, aux rues droites et sans caractère, s'élevaient brusquement des hypogées d'Égypte, des chalets norvégiens (...), des pavillons d'exposition universelle, des maisons ventrues (Rolland,J.-Chr., Révolte, 1907, p.540).Elle me trompait régulièrement, on peut bien le dire, avec l'infirmier du pavillon des agités, un ancien pompier, pour mon bien qu'elle m'expliquait, pour ne pas me surmener (Céline,Voyage, 1932, p.586). − P. méton. Ensemble des personnes se trouvant dans ce bâtiment. J'entends l'une de celles-ci [des dames de la halle] crier à la mijaurée qui déclarait d'une raie «elle n'est pas fraîche»: −«Plus fraîche en tout cas que celle de ton cul.» Ce qui mit en joie tout le pavillon (L. Daudet,Brév. journ., 1936, p.119). d) Maison individuelle d'habitation, généralement entourée d'un terrain, que l'on trouve en zone rurale ou dans certains quartiers (le plus souvent périphériques) des grandes villes. Quand il me mena visiter la propriété qu'il venait d'acquérir à Neuilly, je me demandais s'il espérait qu'une baguette magique transformerait selon son rêve ce pavillon de petit rentier (Blanche,Modèles, 1928, p.37).Le style des pavillons de banlieue était considéré en France comme plus flatteur au point de vue social que les styles traditionnels, pourtant si divers, équilibrés et harmonieux de nos provinces (Jocard,Tour. et action État, 1966, p.170). e) ARCHIT. Corps de bâtiment d'un édifice important, construit en retrait ou en saillie, au centre ou à un angle de cet édifice. Pavillon d'angle. Ce logis, ainsi que le fait voir le plan, consiste en une vaste salle qui le traverse de bout en bout et qui donne accès sur des pièces communiquant avec des chambres disposées dans les pavillons flanquants (Viollet-Le-Duc, Archit., 1872, p.373). 5. P. anal. (de forme) a) ARCHIT. Comble en pavillon. ,,Comble formé par la réunion de plusieurs croupes et dans lequel chaque pan est soutenu par une demi-ferme de croupe, et chaque arête, par une demi-ferme d'arêtier`` (Chabat 1881). b) Extrémité évasée en forme de cône de certains instruments de musique à vent, notamment des cuivres. Au dernier rang des musiciens, le petit Bineau, le bras fourré dans le pavillon de son grand cor et marchant avec l'audace d'un vieux troupier (Champfl.,Souffr. profess. Delteil, 1853, p.139).Une patrouille de gardes du corps excita l'admiration publique. (...) ils scandaient le pas à la suite des deux trompettes qui appuyaient contre la hanche le pavillon de leurs instruments lumineux (Adam,Enf. Aust., 1902, p.390). − MUS. Pavillon chinois*. Synon. bonnet*, chapeau* chinois. c) Très large cône adapté à certains appareils pour favoriser la diffusion ou la réception des sons. Dans les appareils à microphone solitaire, le couvercle à bayonnette est muni d'un pavillon en ébonite, et l'appareil est disposé pour pouvoir tourner sur son axe (A. Leclerc,Télégr. et téléph., 1924, p.171).Il mettait une aiguille d'ivoire, grand luxe pour l'époque, à un phono de marché aux puces au pavillon en volubilis, et jouait du Verdi (Malraux,Espoir, 1937, p.849): 2. ... le proclamateur agita la vaste bannière de soie au-dessous de laquelle, immobile et plus grave que jamais, songeait le beau Pyrénéen, et vomit en son porte-voix à pavillon très évasé ce cri qui passa comme une bonde de vent au-dessus du vulgaire: À trois heures les héros!
Cladel,Ompdrailles, 1879, p.173. d) ANATOMIE
α) Partie visible de l'oreille externe de l'homme et des mammifères, constituée de tissu cartilagineux recouvert de tégument, dont le rôle est de concentrer les sons et de les diriger vers le conduit auditif. L'oreille externe se compose du pavillon, pourvu d'un rôle faible de collecteur d'ondes sonores et d'indicateur de direction (Arts et litt., 1935, p.34-7): 3. C'était une espèce de cabri au poil roux, tacheté de lunules blanches. Les pattes de devant dressées sur la margelle, le col tendu, d'un museau délicat, elle buvait en humant l'eau pure, cependant que ses grandes oreilles, le pavillon tourné en arrière, écoutaient craintivement.
Bosco,Mas Théot., 1945, p.324. − Fam. Oreille. On m'a déjà prévenu, mais mon porte-plume tient si à son aise sur mes pavillons que je l'y laisse tout le temps et que je l'oublie (Renard,Poil Carotte, 1894, p.128).
β) Partie terminale en forme de cône ou d'entonnoir d'un conduit ou d'un canal naturel chez l'homme ou chez l'animal. Pavillon de la trompe d'Eustache, de la trompe utérine. Son corps se termine en arrière par un large pavillon qui se rétrécit ou s'épanouit à la volonté de l'animal (Coupin,Animaux de nos pays, 1909, p.452).Les oeufs pondus passent par l'intermédiaire d'un pavillon dans l'oviducte (Brumpt,Parasitol., 1910, p.163). e) JOAILL. Ensemble des facettes taillées de la culasse d'une pierre précieuse. Le brillant double-taille ou recoupé, comprend outre la table et la culasse huit pans sur la couronne qui reçoivent chacun quatre facettes; le pavillon a le même nombre de pans, mais il est souvent moins facetté (Metta, Pierres préc.,1960, p.46). f) MÉD. Partie évasée en forme de cône de certains instruments médicaux. Cet instrument, qui se trouve dans toutes les trousses, a reçu le nom de sonde cannelée; la plaque quadrilatère qui la termine constitue son pavillon (Nelaton,Pathol. chir., t.1, 1844, p.54).On adapte l'embout de la seringue au pavillon de l'aiguille à ponction lombaire (Dopter dsNouv. Traité Méd.fasc. 11926, p.450). B. − 1. MARINE a) Pièce d'étoffe, généralement de forme quadrangulaire, que l'on hisse sur un navire pour indiquer sa nationalité, la compagnie à laquelle il appartient, ou pour communiquer un signal, une information (sanitaire, demande de secours, grade de commandement, etc.). Synon. flamme.Pavillon national, royal; pavillon de détresse; pavillon de signaux; pavillon de beaupré, de poupe; pavillon de compagnie, d'armateur; mât de pavillon; naviguer sous pavillon français. Les matelots larguèrent les voiles, le pavillon français se déploya au vent, on détacha la corde qui retenait la barque au rivage, et elle partit allègrement (Du Camp,Nil, 1854, p.87): 4. Le pavillon du propriétaire est hissé sur une drisse du hauban tribord quand le propriétaire est à bord (forme rectangulaire); il est mis en berne pour un deuil national, le décès d'un membre du club ou du propriétaire du navire. De nombreux pavillons existent, dont les principaux sont: réclamation, quarantaine, de beaupré, petit et grand pavois, etc.
Jeux et sports, 1967, p.1555. − P. métaph. Françoise était mise comme en étalage. Madame de Sénonches avait arboré les pavillons de ses toilettes les plus recherchées (Balzac,Illus. perdues,1843, p.660).L'information doit circuler sous un pavillon non trompeur. Le pluralisme est le système dans lequel des chances d'expression égales ou comparables sont données à tous les producteurs d'information et à toutes les tendances d'opinion (Belorgey,Gouvern. et admin. Fr.,1967, p.142). − HIST. Pavillon noir. Pavillon noir quelquefois frappé d'une tête de mort qui était le signe de reconnaissance des pirates. Une brise tendit le pavillon inconnu. Ayrton, saisissant la lunette que le marin avait laissé retomber, l'appliqua à son oeil, et, d'une voix sourde: «Le pavillon noir!» s'écria-t-il. En effet, une sombre étamine se développait à la corne du brick (Verne,Île myst., 1874, p.423). − Pavillon en berne*. − Loc. verb. ♦ Amener* le/son pavillon. ♦ Arborer* le/un pavillon. ♦ Baisser* (le) pavillon. ♦ Battre pavillon d'une nation, d'un souverain. Arborer ce pavillon à la corne de brigantine ou à la poupe (d'apr. Lar. encyclop.). Sept cents nefs battant pavillon du pape et de Normandie (Morand,Londres,1933, p.6). ♦ Couler pavillon haut. Sombrer en combattant, sans se rendre à l'ennemi. Dans le silence étourdissant, l'oscillation haute et sinistre à la crête d'une vague du vaisseau touché qui va couler pavillon haut (Gracq,Beau Tén., 1945, p.182).Au fig. ,,Perdre, céder avec élégance`` (Rey-Chantr. Expr. 1979). b) DR. INTERNAT. ♦ Pavillon neutre. Pavillon d'un pays neutre servant, en temps de guerre, de couverture au transport de marchandises destinées à un belligérant. Aucun transfert de navires marchands allemands de toute espèce sous un pavillon neutre quelconque ne pourra avoir lieu après la signature de l'armistice (Foch,Mém., t.2, 1929, p.316). ♦ Expr. vieillie. Le pavillon couvre la marchandise. Une marchandise naviguant sous pavillon neutre ne peut être saisie. Le roi se posait en défenseur de la «liberté des mers»; il soutenait, d'accord avec les neutres, que «le pavillon couvre la marchandise» et s'assurait ainsi leur concours pour éluder le blocus britannique (Lefebvre,Révol. fr., 1963, p.342). ♦ Pavillon de complaisance. ,,Pavillon d'États qui n'ont ni capitaux, ni marins, ni navires, ni organisation commerciale en propre mais qui ont une flotte importante sous leur pavillon parce qu'ils accordent des avantages fiscaux aux armateurs qui l'utilisent`` (Le Clère 1960). L'utilisation des «pavillons de complaisance» dégénère ainsi en abus et jette un trouble grandissant dans le jeu normal de la concurrence. C'est là un danger contre lequel l'armement mondial cherche à réagir (M. Benoist, Pettier,Transp. mar., 1961, p.27). c) DR. MAR. Monopole de pavillon. Régime de navigation en vertu duquel certains transports par mer sont réservés au pavillon national. Une partie relativement grande de notre tonnage était affectée aux «lignes impériales», qui bénéficiaient du monopole de pavillon, et cette circonstance explique aussi que notre flotte de 1939 ait comporté un pourcentage important de paquebots (Le Masson,Mar., 1951, p.84). d) P. méton. Ensemble de bâtiments battant un certain pavillon. Synon. marine.Le pavillon anglais domine sur ces mers. Cet amiral, dans la dernière guerre, a soutenu l'honneur du pavillon français (Ac.1935). 2. P. ext. Pièce d'étoffe aux couleurs d'un pays, d'une société, que l'on arbore dans certaines circonstances. Synon. bannière, drapeau, étendard, oriflamme.Un jour, sans qu'on en puisse deviner le motif, il fit arborer le pavillon tricolore au haut de sa maison. On pense qu'il y fut insidieusement poussé par des agents qui voulaient compromettre l'Autriche (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.719).Le pavillon de la société du Creusot à l'exposition de 1900 était un symbole: une coupole énorme hérissée de canons (Lesourd, Gérard,Hist. écon., 1966, p.337). − BOT. Synon. de étendard. (Ds Gatin 1924). REM. Pavillonnage, subst. masc.Action de faire des pavillons (supra B), de les mettre en place; résultat de cette action. Galact rafla tous les taffetas et les satins rouges pour son pavillonnage (La Varende,Heur. humbles, Phoebé, 1942, p.155). Prononc. et Orth.: [pavijɔ
̃]. Att. ds Ac. dep.1694. Étymol. et Hist.A. 1. a) Déb. du xiies. paveilun «tente militaire» (St Brendan, éd. I. Short et Br. Merrilees, 1071); ca 1165 pavillon (Benoît de Ste-Maure, Troie, 11987 ds T.-L.); b) α) 1260 «dais surmontant un autel» (Etienne Boileau, Métiers, 85, ibid.: paveillons que on met par desus autez);
β) 1569 «étoffe qui recouvre le ciboire» (Inv. de la cath. d'Auxerre ds Gay); c) 1681 hérald. (Ménestrier, Abrégé méthodique des principes héraldiques, 41 d'apr. FEW t.7, p.576a); 2. a) 1317 «dais de lit garni de tenture» (Arch. du Pas-de-Calais, A 356 ds Gay); b) 1907 automob. (Périsse, Automob., p.68); 3. a) 1503 [n. st.] «corps de bâtiment généralement carré et servant d'accompagnement à un bâtiment plus important» (Comptes du château de Gaillon, éd. A. Deville, p.42); b) α) 1676 «corps de logis seul» (Félibien, p.684);
β) 1690 «petit bâtiment isolé situé dans un jardin, un parc» (Fur.); c) 1926 «maison individuelle à la périphérie de la ville» (Giraudoux, Bella, p.156); 4. a) α) 1636 mus. (Mersenne, Harmonie universelle, p.259: pavillon de la trompette);
β) 1859 acoustique «extrémité évasée d'un porte-voix» (Bouillet); b) 1800 [éd.] pavillon de l'oreille (Cuvier, Anat. comp., t.2, p.451). B. 1. a) 1541 [ms.] mar. «pièce d'étoffe hissée sur un navire pour indiquer sa nationalité, la compagnie de navigation à laquelle il appartient, ou pour faire des signaux» (Ms BN fr. 9469-3, fo24 vods Jal); b) 1669 baisser le pavillon au fig. «reconnaître son infériorité» (MmeDe Sévigné, Corresp., Lettre du 7 janv., éd. R. Duchêne, t.1, 110; déjà en ce sens, en 1655, mettre pavillon bas, Molière, L'Étourdi, II, 11); 2. 1635 «drapeau» (Corneille, Médée, IV, 5). Du lat. pāpiliōnem (acc. de pāpilio) au sens de «tente» (iiies. ds Blaise Lat. chrét.), issu, p.compar., du sens propre de «papillon», v. papillon. Fréq. abs. littér.: 1776. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2307, b) 4366; xxes.: a) 2374, b) 1816. DÉR. 1. Pavillonnaire, adj.Composé de pavillons (supra A 4 d), de petites constructions séparées. Un hôtel pavillonnaire s'adaptant à une clientèle de vacances (Jocard,Tour. et action État, 1966, p.148).En matière d'urbanisme, l'univers pavillonnaire ou les transformations hasardeuses de l'habitat local se substituent aussi aux constructions rurales ou traditionnelles (Belorgey,Gouvern. et admin. Fr., 1967, p.382).− [pavijɔnε:ʀ]. − 1reattest. (R. Dupouy in Annales médico-psychol., I, p.531 ds Quem. DDL t.29); de pavillon au sens A 3 a, suff. -aire*. 2. Pavillonné, -ée, adj.,hérald. [En parlant de la représentation d'un instrument à vent] Dont le pavillon est d'un émail différent de celui du reste de l'instrument. (Dict.xixeet xxes.). − [pavijɔne]. − 1resattest. a) 1671 «orné d'une voile» (Pomey), b) 1752 hérald. (Trév.); de pavillon, suff. -é*. 3. Pavillonnerie, subst. fém.,mar. Atelier où l'on fabrique des pavillons (supra B), magasin, endroit de la soute d'un navire où on les entrepose (d'apr. Le Clère 1960). − [pavijɔnʀi]. − 1reattest. 1859 (Bonn.-Paris: nom que, dans les arsenaux, on donne à l'atelier où l'on fait les pavillons); de pavillon, suff. -erie*. 4. Pavillonneur, subst. masc.a) Ouvrier qui confectionne des pavillons (supra B). (Dict.xixeet xxes.). b) Ouvrier qui confectionne des pavillons d'instrument de musique. (Dict. xxes.). c) Agent responsable de la construction de pavillons. La Société réalise par an 80 à 100 maisons individuelles de qualité (...). Le Bureau d'études est dirigé par un architecte. Le responsable des travaux dirigera l'exécution. Âgé de plus de 30 ans, il aura obligatoirement une expérience de «pavillonneur». La formation d'ingénieur est souhaitée (Le Nouvel Observateur,25 mars 1974, p.40, col. 1).− [pavijɔnoe:ʀ]. − 1reattest. 1874 ouvrier pavillonneur (Décret du 13 mars ds B. des lois, part. suppl. 2esemaine, p.156 d'apr. Littré Suppl. 1877); de pavillon, suff. -eur2*. BBG. −Archit. 1972, p.29. _La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p.210, 388. _Pauli 1921, p.100. _Quem. DDL t.11, 16, 27. _Sain. Arg. 1972 [1907], p.95; Sources t.2 1972 [1925], p.54, 56; t.3 1972 [1930], p.467. _Thomas (A.) Nouv. Essais 1904, p.272. |