| PAUMELLE1, subst. fém. A. − MAR. Gant en cuir qui recouvre la paume de la main, pourvu d'une plaque en métal quadrillé dont se sert le voilier pour pousser son aiguille (d'apr. Gruss 1978). B. − PEAUSS. Outil de bois qui sert à donner aux peaux la souplesse et le grain. Tirer à la paumelle. À cet effet, on rabat un quartier de la peau fleur contre fleur, on avance la paumelle, puis on la retire fortement (A. Wurtz, Dict. chim., t.3, 1878, p.189). C. − TECHNOL. ,,Ferrure pivotant sur gond, permettant l'ouverture d'une porte, d'une croisée, d'un châssis`` (Barb.-Cad. 1971). Dans la construction moderne les paumelles remplacent souvent les gonds (Lar. mén.1926).Les principaux travaux qu'exécutaient les «greifiers» [fabricants de fermetures en fer] étaient les pentures, les ferrements de meubles de fabrication analogue à celle des pentures, les fermetures du genre de nos paumelles, les grilles, les grillages et les divers articles d'ameublement (Fillon, Serrurier, 1942, p.9). Prononc. et Orth.: [pomεl]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1294 «paume de la main» (Mir. de S. Eloi, p.97, Peigné ds Gdf.); 2. 1314 «ce que la main peut contenir» (Peage de S. Gengoul ds Du Cange, s.v. palmela); 3. 1321 «ferrure d'une porte» (Arch. Meuse B 432 f o115 r ods Gdf.); 4. 1643 «gant en cuir protégeant la paume des mains de certains ouvriers» (Fournier Hydrographie, p.12); 5. 1680 peauss. pommelle (Rich.); 1723 paumelle «id.» (Savary). Dér. de paume*; suff. -elle*. |