| PATROUILLEUR, subst. masc. A. − Soldat qui fait partie d'une patrouille. Un jour, il se risqua, et raconta à sa manière, sans gloriole, avec plutôt une pointe de blague, une histoire entièrement fausse où il tenait avec un modeste courage le rôle exposé de patrouilleur volontaire (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p.303).Maintenant que vous êtes officiellement des patrouilleurs, faites-moi des prisonniers, nous avait dit le capitaine Jacottet une fois pour toutes (Cendrars,Main coupée, 1946, p.146). B. − AVIAT., MAR. MILIT. Navire ou avion chargé d'effectuer des patrouilles, des missions de surveillance et de protection. Au milieu de la mer du Nord, visite du bateau par un patrouilleur anglais. Aronsohn est arrêté comme sujet appartenant à une nation ennemie (Tharaud,An prochain, 1924, p.254): . La fameuse «barrière infranchissable», établie par les Anglais avec des patrouilleurs aériens et de surface au travers du golfe de Gascogne, permettait d'attaquer les U-Boote à bout de souffle pendant qu'ils rechargeaient leurs batteries...
Le Masson,Mar., 1951, p.39. − En compos. Six chalutiers-patrouilleurs furent mis en service: Poulmic, coulé devant Plymouth en novembre 1940 (...) (De Gaulle,Mém. guerre, 1954, p.244). Prononc. et Orth.: [patʀujoe:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1918 mar. «petit bâtiment de guerre employé pour la surveillance, l'escorte, la lutte anti sous-marin» (Bull. de la guerre, 21 juin, in Lar. mensuel, août, IV ds Quem. DDL t.16); 2. 1919 «soldat envoyé en patrouille» (Dorgelès, loc. cit.); 3. 1951 patrouilleurs aériens (supra ex.). Dér. de patrouiller1*; suff. -eur2*. |