| PATOUILLARD, subst. masc. A. − MAR., arg. Mauvais navire, navire lent et lourd. (Dict.xixeet xxes.). − P. anal., fam. Véhicule poussif, lent. Poussif, patouillard du Bocage, le car s'approche en aspergeant les haies (H. Bazin, Mort pt cheval, 1949, p.70). B. − TECHNOL. ,,Cuve pour matières argileuses avec axe muni de bras tournant lentement pour maintenir une barbotine en suspension`` (Duval 1959). Elle expliqua d'un ton sérieux comment on broie les terres, on les nettoie, on les tamise. «L'important, c'est la préparation des pâtes». Et elle l'introduisit dans une salle que remplissaient des cuves, où virait sur lui-même un axe vertical armé de bras horizontaux. (...) «Ce sont les patouillards», dit-elle (Flaub., Éduc. sent., t.1, 1869, p.249). Prononc.: [patuja:ʀ]. Étymol. et Hist.1. Ca 1480 adj. patoulart «qui patauge dans un bourbier» (Mistere de Saint Quentin, éd. H. Chatelain, 6911); 1611 subst. patouillard (Cotgr.); 2. [1866 arg. des marins «navire de commerce à vapeur» (s. réf. ds Esn.)] 1889 ([Pesch], Hist. Éc. nav., p.339); 3. 1869 «cuve de malaxage pour matières argileuses» (Flaub., loc. cit.). Dér. de patouiller*; suff. -ard*. Bbg. Kemna 1901, p.107. |