| PATITO, subst. masc. Vx. Amoureux endurant avec patience les caprices et les humeurs de la personne qu'il aime. Un complaisant patito (Balzac, Prince Bohême, 1840, p.360).Les badauds l'avaient pris d'abord pour l'amant de Marthe; mais certains mots amers de Marthe, des railleries qui n'échappent jamais à une bouche qui aime, avaient désabusé les observateurs, qui s'accordèrent pour ne voir en Nachette qu'un souffre-douleur, un patito des caprices de cette femme, un remplaçant du mari dans son rôle de martyr (Goncourt, Ch. Demailly, 1860, p.346).Je suis charmé que Fumée vous plaise (...) On dit qu'Irène est une princesse Dolgorouki (...) Le vieux bonhomme amoureux d'elle est un type charmant de patito (Mérimée, Lettres Duchesse de Castiglione, 1867, pp.49-50).V. pâtiras ex. de Goncourt.Prononc. et Orth.: [patito]. Plur. des patitos. Étymol. et Hist. 1807 il patito mot ital. (Staël, Corinne, t.1, p.269: [En Italie] trois ou quatre hommes, sous des titres différents, suivent la même femme [...] un troisième s'appelle le souffrant, il patito [it. ds le texte]); 1829 (Balzac, Physiol. du mariage ds OEuvres, éd. M. Bouteron et H. Longnon, t.32, p.279). Mot ital. dér. plais. de patire (pâtir*; v. DEI). Fréq. abs. littér.: 20. |