| PATINEUR, -EUSE, subst. [Corresp. à patiner1] Celui, celle qui patine. Évolution d'une patineuse; patineur adroit, gracieux; patineur professionnel. L'hiver, quand les canaux et les étangs se prennent, (...) l'on va voir les patineurs filer et disparaître entre les arbres dépouillés et les maisons coiffées de neige (Faure, Hist. art, 1921, p.40).Jacqueline du Bief, championne du monde, la plus intelligente des patineuses, exécutante au style dépouillé et chorégraphe originale, fut la meilleure représentante française (Jeux et sports, 1967, p.1306).Elle se laissa glisser sur la glace et, soit pour mieux garder son équilibre, soit parce qu'elle trouvait cela plus gracieux, ou par affectation du maintien d'une patineuse, c'est les bras grands ouverts qu'elle avançait en souriant (Proust, Swann, 1913, p.398).− Pas du/des patineur(s) ♦ DANSE. Valse comportant deux pas glissés et une volte. «Le rondeau gascon» où l'on fait tourner en l'air les femmes, alterne avec «le pas du patineur» où l'on saute en se croisant (Pesquidoux, Chez nous, 1921, p.134).Comment dormir à moins qu'elles ne viennent Me faire voir leurs souliers de satin Qui vont danser danser jusqu'au matin Pas des patineurs et valses de Vienne (Aragon, Rom. inach., 1956, p.31). ♦ SKI DE FOND. ,,Succession de pas tournants exécutés de part et d'autre de la ligne de pente pour accélérer le glissement par poussées alternatives sur les jambes`` (Petiot 1982). Prononc. et Orth.: [patinoe:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep.1798 (1798-1878 au masc.). Étymol. et Hist. 1728 «personne qui patine (sur la glace)» (P. Marin, Dict. complet fr. et holl. d'apr. FEW t.8, p.33b). Dér. de patiner1*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 29. |