| PATERNE, adj. A. − Vx. Paternel. (Dict.xixeet xxes.). B. − Parfois péj. Qui témoigne ou est empreint (parfois avec affectation) de sentiments bienveillants et protecteurs qui évoquent le comportement d'un père. Synon. bienveillant, débonnaire, doucereux, doux, protecteur. 1. [En parlant d'une pers.] De bons Pères, de bons religieux paternes, qui ne sont pas du bord janséniste (Sainte-Beuve, Port-Royal,t.2, 1842, p.552).Sa tête d'Hercule bonasse et de bourreau paterne (Gautier, Fracasse,1863, p.37). 2. Plus fréq. [En parlant d'une attitude, d'un aspect du comportement] Air, ton paterne; mine, physionomie paterne; manières paternes. Elles griffonnaient sur leur buvard, en classe, sous l'oeil paterne du professeur, −un vieux papa très doux et très poli (Rolland, J.-Chr.,Amies, 1910, p.1105): . −(...) Est-ce que c'est quelque chose d'ennuyeux? −Mais non! Tout ça s'arrangera! Ne vous en faites donc pas! dit le principal, de sa grosse voix paterne...
Montherl., Célibataires,1934, p.789. Prononc. et Orth.: [patε
ʀn]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.A. Subst. fém. ca 1100 «image de Dieu, Dieu le père» (Roland, éd. J. Bédier, 3100). B. Adj. 1. 1347 «paternel» (Arch. K. 44, pièce 13 ds Gdf.); 2. 1755 «qui se donne l'air de la bienveillance paternelle» (Voltaire, La Pucelle d'Orléans, Livre 1, 9). Empr., à différentes reprises, au lat. paternus, -a, -um «du père, paternel». Fréq. abs. littér.: 63. |