| PATARAS, subst. masc. MARINE A. − 1. a) Hauban de renfort servant à remplacer temporairement ou à étayer un hauban. (Dict.xixeet xxes.). b) [Sur les voiliers de petit et moyen tonnage] ,,Étai arrière partant du sommet du mât`` (Gruss 1978). Le pataras n'est utilisable que dans le gréement bermudien (Barber.1969). 2. ,,Palan à deux poulies simples`` (Gruss 1952, 1978). B. − Synon. vx de patarasse (v. ce mot A).Les cabillots, (...), les pataras (...) occupaient, pourvu qu'ils ne fussent pas complètement défigurés par l'avarie, des compartiments différents (Hugo, Travaill. mer, 1866, p.270). Prononc. et Orth.: [pataʀa], [-ʀ
ɑ]. Martinet-Walter 1973 (7/6) [-ʀa(s)], [-ʀ
ɑ(s)]. Étymol. et Hist.1. 1551 pataraz «hauban supplémentaire» (Inventaire de la galère réale la Diane, Marseille ds J. Fournier, Les Galères de France sous Henri II in B. de géogr. hist. et descriptive, 1904, p.190: Trois pataraz pour donner carene); 1661 pétaras (Estat des agrecs et equipages de la gallere Haudancourt, ms. no3, Bibl. hist. de la préfecture de l'Aube ds Jal: deux Pétaras servant pour donner à la bande); 1757-81 pataras (A. Saverien, Dict. hist., théor. et pratique de mar. d'apr. Jal); 2. 1949 «palan formé de deux poulies simples» (Nouv. Lar. univ.). Mot d'orig. prov., prob. dér. de patte* au sens de «support, pièce de renfort» (cf. les expr. mar. patte de bouline, patte d'oie, patte de voile qui désignent des cordages ou des pièces de renfort). Bbg. La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p.388. |