| PASSIVEMENT, adv. A. − D'une manière passive. Anton. activement.Supporter passivement qqc.; assister passivement à qqc.; obéir passivement. Le Corps législatif, réunion de muets, adoptait passivement, sans opposition, toutes les lois qu'on lui présentait (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.173).Un défilé de rêves qu'il subissait, passivement, sans même essayer de s'y soustraire (Huysmans, À rebours, 1884, p.99).Il assistait, muet, aux séances de la commission, accomplissait mécaniquement sa besogne de distributeur au ravitaillement et endurait passivement les outrages (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p.381). B. − GRAMM., vx. À la voix passive; au sens passif. Anton. activement (vx).Verbe conjugué passivement. Il y a plusieurs verbes qui se prennent activement et passivement (Ac.). C. − DR. En considérant ce qui constitue le passif (d'une personne, d'une entreprise). La communauté se compose passivement (...) de toutes les dettes mobilières dont les époux étaient grevés au jour de la célébration de leur mariage (Code civil, 1804, art. 1409, p.257). Prononc. et Orth.: [pasivmɑ
̃]. Att. ds Ac. dep.1718. Étymol. et Hist. Ca 1370 gramm. (Jean le Fèvre, Lamentations Matheolus, éd. A.-G. van Hamel, livre IV, 303); 1510 fin. (Extrait des Coutumes de Chauny, 133 ds Z. fr. Spr. Lit. t.67, p.34, s.v. passif); 1504-09 passivement (J. Lemaire de Belges, Couronne Margaritique, éd. J. Stecher, t.4, p.79: leur Roy, usa tousiours de ceste vertu singuliere, tant actiuement, comme passiuement). Dér. de passif*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 105. Bbg. Quem. DDL t.15. |