| PASCAL1, -ALE, -AUX/-ALS, adj. et subst. masc. I. − Adjectif A. − De la Pâque; relatif ou propre à la fête juive de la Pâque. [L'Ecclésiaste célèbre] l'anniversaire pascal, en mémoire de ses pères guidés par Moïse au sortir de Misraïm, la maison de servitude (Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p.377). ♦ Agneau* pascal. B. − De Pâques; relatif ou propre aux fêtes chrétiennes de Pâques. Vigile pascale. Il fut décidé que les élèves ne quitteraient pas le collège, mais y passeraient la quinzaine du repos pascal (Adam, Enf. Aust., 1902, p.184).[À la campagne] fiançailles et mariages sont intimement liés aux fêtes pascales (Menon, Lecotté, Vill. Fr., 1, 1954, p.65): . ... je ne pouvais pas empêcher que le souvenir du temps pendant lequel j'avais cru passer à Florence la semaine sainte ne continuât à faire d'elle comme l'atmosphère de la cité des fleurs, à donner à la fois au jour de Pâques quelque chose de florentin, et à Florence quelque chose de pascal.
Proust, Guermantes 1, 1920, p.143. ♦ Cierge* pascal; communion* pascale; devoir pascal (v. devoir2). ♦ Mystère pascal. ,,Mystère du Christ, vrai Dieu, vrai homme, mort et ressuscité pour le salut du monde entier`` (Foi t.1 1968). Temps pascal. ,,Période liturgique allant du jour de Pâques au samedi après la Pentecôte`` (Foi t.1 1968). − CHRONOL. Canon*, cycle* pascal. II. − Subst. masc., OENOL. ,,Cépage à raisins blancs ou noirs, cultivé en Provence`` (Fén. 1970). Pascal noir, gros pascal. REM. Pascalisant, -ante, subst.,sociol. ,,Fidèle qui n'a gardé de la pratique chrétienne que la confession annuelle et la communion pascale`` (Foi t.1 1968). [D'après F. Boulard] il y a, en France, 36 % de pascalisants adultes (au-dessus de 14 ans) (Philos., Relig., 1957, p.50-1). Prononc. et Orth.: [paskal], plur. masc. [-o]. Quatre sujets ds Martinet-Walter 1973 disent [-kɑl], un sujet [pɑ-]. Barbeau-Rodhe 1930 [pɑ]. Mart. Comment prononce 1913, p.38 ,,on contrarie mal à propos la tendance générale de la langue quand on ferme l'a devant deux consonnes distinctes comme dans (...) pascal...``. Ac. 1694-1740: paschal; dep. 1762: pascal; Ac. 1935: ,,le pluriel masculin pascaux n'est point usité``. Littré, plur. masc. pascaux. Étymol. et Hist.1. Déb. xiies. «relatif à Pâques» (St Brendan, 400 ds T.-L.); 2. déb. xives. Aignel pascal (Trad. de Beleth, B.N. Lat. 995, fo41 rods Gdf. Compl.); 1690 temps pascal «période qui va de Pâques à la fête de la Sainte Trinité» (Fur.); 1796 cierge paschal (Dupuis, Orig. cultes, p.336); 3. 1825 subst. «cépage provençal» (Dict. des sc. nat., ds FEW 7, 703a). Empr. au lat. eccl. Paschalis «de la Pâques, pascal»; le sens 3 vient du prov. pascaou, 1772 (Rozier, Mémoire sur la meilleure manière de faire et de gouverner les vins de Provence, p.37), pascau (v. Mistral). Fréq. abs. littér.: 88. |