| PARLOTER, PARLOTTER, verbe I. − Empl. intrans. Bavarder. Tout le monde est ami intime. On cause, on parlotte, on blague. Les meilleurs font des politesses aux dames (Flaub., Corresp., 1849, p.105).Le groupe des infirmières et le maître lui-même disparurent parlotant toujours et bruissant à travers le couloir (Céline, Voyage, 1932, p.109). II. − Empl. trans. Discuter de quelque chose. Ils parlotèrent d'abord de politique, échangeant des pensées, non pas sur les idées, mais sur des hommes: les personnalités, en cette matière, primant toujours la raison (Maupass., Contes et nouv., t.2, Fils, 1882, p.315). REM. 1. Parlotage, subst. masc.,hapax. Un bourdonnement qui (...) sortait de ses murailles [du Corps législatif] comme si les pierres elles-mêmes imprégnées de «parlotage» joignaient des échos anciens à ceux de toutes ces voix (Daudet, Nabab, 1877, p.160). 2. Parloterie, parlotterie, subst. fém.,synon., à valeur dépréc., de parlotte.Ton silence et ta retraite à la campagne, quand tu pourrais jouir ici des triomphes parlementaires du comte de l'Estorade, dont la parlotterie et le dévouement lui ont acquis une influence (Balzac, Mém. jeunes mariées, 1842, p.325).Cette société me rassasie même à distance; je ne sais si elle m'inspire plus de pitié ou de dédain (...) j'en ai le sentiment très vif, quand je reviens de telles parloteries, et je comprends le mépris réel des artistes et des écrivains pour la foule dorée qu'ils exploitent avec un ironique respect (Amiel, Journal, 1866, p.541). Prononc.: [paʀlɔte], (il) parlote, -otte [-lɔt]. Étymol. et Hist.1. 1555 (Vauquelin, Foresteries, II, 2 ds Hug.: Parlotant comme les oiseaus), ex. isolé; 2. 1842 (Balzac, La Chine et les Chinois, XXIV, p.495 ds Quem. DDL t.3: Concevez-vous Richelieu parlotant au lieu d'agir?). 1 dér. de parler1*; suff. -oter*; 2 est plutôt dér. de parlote*; dés. -er. Bbg. Quem. DDL t.13 (s.v. parlot(t)age), 25 (s.v. parlotterie). |