| PARIGOT, -OT(T)E,(-OTE, -OTTE) adj. et subst. Familier A.− (Celui, celle) qui est né(e) à Paris et/ou qui y habite, généralement dans un quartier populaire. Je laisse à penser la vie que menaient ces petites Parigottes quand le patron n'était pas là (L. Daudet, Dev. douleur, 1931, p.84).Le garçon a poussé tout seul, là-bas, du côté de Belleville (...), un vrai titi parigot (Bernanos, Mauv. rêve, 1948, p.915): . ... on [les élèves] faisait connaissance: −D'où que tu viens? −Et toi? −Angers. −Pedzouille! −Pas plus que toi, parigot!
Vialar, Pt jour, 1947, p.38. B. − Qui est propre à Paris, caractéristique de ses habitants, généralement de ceux qui vivent dans un quartier populaire. Synon. faubourien.Esprit parigot. À sept heures passèrent les boueux; ils avaient l'air de faire exprès de prendre l'accent parigot, tant leur accent était fort (Montherl., Célibataires, 1934, p.853).Une cigarette valseuse au coin de sa bouche à chicots, Picquenart (...) nous versait des conseils d'une voix doucement parigote (Duhamel, Désert Bièvres, 1937, p.116). REM. Parigoté, -ée, adj.,fam., rare. Synon. de parisianisé. (rem. s.v. parisien).Un tango un peu édulcoré, un peu parigoté, avec une grâce décente et légère (Sem, Ronde de nuit, 1923, p.46).Ces Françaises et Français parigotés (L.Daudet, Rech. beau, 1932, p.74). Prononc. et Orth.: [paʀigo], fém. [-ɔt]; Rob.: -ote; Lar. Lang. fr.: -ote ou -otte. Étymol. et Hist. 1886 adj. et subst. «parisien» (ds Esn.). Formé sur parisien*, par substitution du suff. arg. -got (v. -ot) au suff. -ien. Fréq. abs. littér.: 16. |