| PARENTAGE, subst. masc. A. − Lien de parenté. Croiriez-vous qu'ils [les bohémiens] se mirent tous à m'adorer la-dedans! Les marmots, cousins ou frères, car notre parentage était embrouillé, volaient pour moi des raisins et des pêches (Arène, J. desFigues, 1870, p.89).Ibrahim pouvait appuyer ses prétentions (...) sur son parentage avec le prophète béni (Tharaud, Mille et un jours Islam, 1935, p.196). − P. métaph. J'étais astre, feuillage, aile, parfum, nuage, Doux chant du monde ralenti, Mon âme recouvrait son tendre parentage En touchant les cieux arrondis (Noailles, Forces étern., 1920, p.198). B. − Ensemble des parents. L'entreprise en fût peut-être restée là si le roi de Hongrie, seul de tout le parentage, n'avait répondu (Druon, Lis et lion, 1960, p.378): . Quand l'homme reviendra dans son premier village
Chercher son ancien corps parmi ses compagnons
Dans ce modeste enclos où nous accompagnons
Les morts de la paroisse et ceux du voisinage;
Quand il reconnaîtra ceux de son parentage
Modestement couchés à l'ombre de l'église...
Péguy, Ève, 1913, p.752. Prononc. et Orth.: [paʀ
ɑ
̃ta:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Ca 1140 «ensemble des parents» (Geffrei Gaimar, L'Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 158); 2. 1538 «lien du sang» (Est.); 3. 1678 fig. «rapport de ressemblance, affinité» (La Fontaine, Fables, X, II, 35, La Tortue et les deux canards, éd. Ad. Regnier, 3, 17). Dér. de parent*; suff. -age*. Bbg. Gohin 1903, p.308. |