| PARAISON, subst. fém. TECHNOL. DU VERRE A. − Opération par laquelle la quantité de verre fondu cueillie est arrondie sur le marbre après avoir été soufflée. Verre doublé. On appelle ainsi un verre différemment coloré sur les deux faces. Pour l'obtenir, on fait une première paraison avec un verre de couleur, puis, au-dessus, on cueille du verre blanc et l'on pare de nouveau (Cl. Duval, Verre, 1966, p.90). B. − P. méton. Masse de verre soumise à cette opération. De brusques lueurs éclairaient les cueilleurs, les gamins, les grands garçons et les souffleurs lorsqu'on démasquait un ouvreau. Les uns promenaient les paraisons, les autres soufflaient dans des moules qu'ouvraient et fermaient des aides accroupis (Cl. Duval, Verre, 1966, p.123). Prononc.: [paʀ
εzɔ
̃]. Étymol. et Hist. 1765 (Encyclop. t.11). Dér. de parer*1terme de verrier; suff. -aison*; cf. le dér. paraisonnier «ouvrier qui fait la paraison» dès 1700 (Mém. au contrôleur général des finances, 24 juill. ds DG). Cf. le lat. paratio, -onis «préparation». Bbg. Colin (J.-P.), Colin (R.). Note sur les avatars d'un vieux mot techn. fr.: paraison. In: [Mél. Fouché (P.)]. Paris, 1970, pp.195-199. |