| PARABASE, subst. fém. HIST. DU THÉÂTRE. Partie d'une comédie grecque hors de l'action, dans laquelle le coryphée s'adressait directement au public pour lui exposer les intentions ou les opinions de l'auteur. Plus singulière encore est la «parabase» qui suspend le jeu comique et n'apparaît en général qu'une fois vers le premier tiers de la comédie (Hist. des litt., t.1, 1955, p.402 [Encyclop. de la Pléiade]).− P. anal., littér. Digression dans laquelle un auteur fait connaître ses opinions personnelles. Le peintre de la comédie mondaine quitte un moment ses personnages et parle en son nom, se livre à une parabase, dénonce avec imagination un déserteur de l'intelligence (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p.196). Prononc. et Orth.: [paʀaba:z], [-bɑ:z]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1819 (Boiste). Empr. au gr.
π
α
ρ
α
́
β
α
σ
ι
ς «action de franchir; action de se détourner de, digression; action de marcher», en partic. «jeu de scène du choeur de la comédie s'avançant vers les spectateurs», puis au sens du français. |