| PAPISTE, adj. et subst. Péjoratif A.− HIST. RELIG. CATH. Partisan de l'autorité absolue du pape. Synon. ultramontain.L'Église papiste; être plus papiste que le pape. Luther enchérit sur l'hypocrisie papiste en réduisant la confession primitive devant Dieu et devant les hommes (Proudhon, Syst. contrad. écon., t.1, 1846, p.345).Dans cette grande terreur où papistes et réformateurs rivalisaient de violence et de cruauté (A. France, Révolte anges, 1914, p.242). B. − [Chez les Protestants, notamment dans la bouche des Anglicans] Catholique romain. Anton. antipapiste, protestant.Ceux qui crient aujourd'hui aux papistes, disoit le docteur Johnson, auroient crié au feu pendant le déluge (Chateaubr., Mél. pol., t.2, 1816, p.232). REM. 1. Papisterie, subst. fém.,péj., rare. Catholicité romaine. En toute la papisterie il n'y avait pas de diablerie plus grande que de garder de pauvres filles dans l'état de virginité (Tharaud, Chron. frères enn., 1929, p.147). 2. Papistique, adj.,péj., rare. Du papisme, des papistes. On riait de tes traits caustiques À propos des auteurs mystiques, Et des intrigues papistiques (Pommier, Enfer, 1853, p.73). Prononc. et Orth.: [papist]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1526 subst. (Journal du syndic Jean Balard, éd. J.-J. Chaponnière, p.54). Dér. de pape1*; suff. -iste*; cf. le lat. médiév. papista «id.» (1413 ds Latham). Fréq. abs. littér.: 31. Bbg. Barb. Loan-words 1921, pp.146-147. _Richard (W.) 1959, pp.64-66 (s.v. papisterie). |