| PAPIER-MONNAIE, subst. masc. Monnaie fiduciaire non convertible en métal précieux. Plusieurs des députés qui engageaient l'Assemblée constituante à cette énorme émission de papier-monnaie n'en prévoyaient point assurément les suites funestes (Staël, Consid. Révol. fr., t.1, 1817, p.303).La foule assiégeait les guichets pour changer en espèces le papier-monnaie. En Bourse, depuis deux jours, c'était la panique (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p.468).Prononc. et Orth.: [papjemɔnε]. Att.ds Ac. dep. 1835. Plur. des papiers-monnaies. Étymol. et Hist. 1720, La Haye [d'apr. P. Harsin, Bbg. des oeuvres de J. Law, Liège, 1928, p.4] (Considération sur le numéraire [trad.] ds E. Daire, Économistes financiers du XVIIIes., Paris, 1851, p.497). Calque de l'angl. paper-money (1691, NED), comp. de paper (xives.; empr. à l'a. fr.) et de money (fin xiiie-xiv,NED; également empr. à l'a. fr.), v. papier et monnaie; cf. les tentatives de désignation ant.: 1701-02 argent en papier (ds Mack. t.1, p.163), 1719 papier (ds Brunot t.6, p.155). Fréq. abs. littér.: 61. Bbg. Barb. Infl. 1923, p.5; Loan-words 1921, p.256. _Quem. DDL t.11. |