| PAPERASSERIE, subst. fém. A. − Accumulation de paperasses. Les dossiers montaient autour de lui comme les murs d'un sépulcre, et, visiblement, il aimait cette paperasserie terrible qui semblait vouloir l'étouffer (A. France, Dieux ont soif, 1912, p.111).C'est la paperasserie des archives des bureaux de tous niveaux, et aussi des particuliers, qu'étudie la papyrologie (L'Hist. et ses méth., 1961, p.458). − P. méton., au plur. Les paperasses elles-mêmes. La grande pièce aux murs bondés de cartons pleins de paperasseries (Verlaine,OEuvres compl., t.5, Confess., 1895, p.164). B. − En partic., péj. Multiplication abusive des papiers administratifs. Il y a en général dans les différents services des ponts et chaussées, trois employés de bureau pour deux du service actif, proportion significative, qui dit l'envahissement de la paperasserie (Chardon, Trav. publ., 1904, p.95).Le but de l'administration n'est pas de réaliser une paperasserie tracassière, mais de subvenir aux besoins d'une collectivité (Lubrano-Lavadera,Législ. et admin. milit.,1954, p.175).Le développement de l'administration et de l'instruction dans la plupart des pays répandait la lecture, l'écriture et... la paperasserie (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1966, p.347). Prononc. et Orth.: [papʀasʀi]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist.1. 1807 «action de compulser une quantité de papiers» (Stendhal, Corresp., p.303); 2. 1845 «grande quantité de papiers inutiles» (Besch.), cf. 1865 Goncourt, Journal, p.213. Dér.: 1 de paperasser*, 2 de paperasse*; suff. -erie*. |