| PANDIT, subst. masc. [Titre honorifique donné en Inde à certaines personnalités, en particulier aux érudits de la caste des brahmanes se livrant à l'exégèse et à l'enseignement] . Le neutralisme dynamique du pandit Nehru a acquis à l'Inde un prestige international singulièrement rapide (Tiers Monde, 1956, p.371).Prononc. et Orth.: [pɑ
̃di(t)]. Littré, Barbeau-Rodhe 1930 et Warn. 1968 [-di]; Pt Rob. [-di(t)]; Lar. Lang. fr. [-dit]. Att. ds Ac. dep. 1878. À noter la forme pandect donnée par la plupart des dict. gén. du xixes. et considérée comme ,,fausse orthographe`` par Littré Suppl. 1877; v. aussi étymol. et hist. infra. Étymol. et Hist.1. a) [Ca 1525 pandita «dans l'Inde, titre honorifique donné aux savants brahmaniques» (Fabre, traducteur de l'Italien Pigafetta, Le Voyage, dans un des lexiques qui suivent le feuillet 76, parmi les «Motz du peuple More de Tadore» ds Arv., p.389)]; b) 1614 les Pandites (Du Jarric, Histoire, III, p.58, ibid.); c) 1663 un Pandet Brahmen (Bernier, Lettre à La Mothe le Vayer, p.82 dans son Histoire, I, ibid., p.390); 1791 les pandects indiens (Bern. de St-P., Chaum. ind., p.70); d) 1819 Pandit (Boiste, s.v. pandect); cf. 1848 le pandit indien (Chateaubr., Mém., t.2, p.26); 2. 1899 «titre des brahmanes au Cachemire» (Gde encyclop.). Empr. au skr. pandita «homme instruit» (Conde de Ficalho, col. XXXV, 1891 ds Dalg. t.2 1921). 1 a est une trad. d'une forme ital. calquée sur le skr.; b est la francisation du port. pandito (v. Arv., loc. cit.). |