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PANACHAGE, subst. masc.
Action de panacher, de mélanger; résultat de cette action. Panachage de couleurs.
− DR. CONSTIT. Dans un scrutin de liste, possibilité offerte à l'électeur de modifier sa liste en rayant le nom d'un ou de plusieurs candidats et de le ou les remplacer par celui ou ceux de candidats pris sur des listes concurrentes. Cette proportionnelle, une vraie bouteille à l'encre. Des gens qui auraient moins de voix que d'autres seraient élus à leur place! Dans toute cette arithmétique électorale, les braves gens se perdraient, avec le panachage et tutti quanti (Aragon, Beaux quart., 1936, p.209).Or la variété et la complexité des votes (panachage, vote préférentiel) sont tels que ces résultats ne sauraient être connus avant la journée de demain, mardi (Combat, 27 avr. 1953, p.1, col. 2).En France, le panachage est utilisé pour les élections municipales dans les communes inférieures à 30000 habitants (Debb.-DaudetPol.1981).
♦ P.anal. Sur une liste électorale ou au sein d'un groupement, mélange de représentants de tendances, de partis divers, de races, etc. Anarchistes, communistes, socialistes, radicaux, parlementaires (...) il y a, chez les rouges d'Espagne, un assez joli panachage (Bernanos, Gds cimet., 1938, p.234).V. anti(-)fasciste ex. 2.
Prononc: [panaʃa:ʒ]. Étymol. et Hist.1. 1912 dr. électoral (Lar. mens., t.2, sept., p.523a); 2. 1938 «mélange» ici, à propos de tendances politiques (Bernanos, loc. cit.). Dér. de panacher*; suff. -age*.