| PALÉOGRAPHIE, subst. fém. Science qui traite des écritures anciennes, de leurs origines et de leurs modifications au cours des temps et plus particulièrement de leur déchiffrement. Paléographie romaine, sémitique. Que la paléographie latine du Moyen Âge fasse partie du bagage obligatoire des médiévistes, comme la paléographie des hiéroglyphes de celui des égyptologues, c'est évident (Langlois, Seignobos,Introd. ét. hist., 1898, p.31).La communauté de saint Maur n'a pas donné au ciel un seul saint, est-ce enviable? Et puis... et puis... la science Bénédictine −est-ce que, sauf pour la paléographie musicale, l'École des Chartes ne lui dame pas partout le pion? (Huysmans,Oblat, t.1, 1903, p.86).La paléographie a un domaine illimité, qui s'étend à toutes les parties du monde où, depuis quelque six millénaires, on a fixé le langage humain par des signes conventionnels destinés à le transmettre et à le conserver. Il y a une paléographie mexicaine comme il y a une paléographie grecque (L'Hist. et ses méth., 1961, p.528).Prononc. et Orth.: [paleɔgʀafi]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. 1708 «traité sur les écritures anciennes» (B. de Montfaucon, lettre au président Bouhier, 14 janv. ds De la correspondance inéd. de Dom B. de Montfaucon, éd. Ph. Tamizey de Larroque, 1879, p.19); 2. 1798 «science des écritures anciennes» (Ac.). Empr. au lat. sc. palaeographia (1708, B. de Montfaucon, Palaeographia graeca, Paris), comp. du gr. π
α
λ
α
ι
ο
́
ς «ancien» et -γ
ρ
α
φ
ι
α (de γ
ρ
α
́
φ
ε
ι
ν «écrire»). |