| PALUCHE, subst. fém. Arg. Main. Synon. palette1, pogne.Répondre avec une condescendance pleine de morgue aux saluts que lui prodiguaient à chaque pas dans Berlin ses inférieurs hiérarchiques («faire lever les paluches», selon l'expression consacrée) (...), ce sont là des jouissances qu'un prisonnier se représente fort bien (Ambrière,Gdes vac., 1946, p.209).De ses paluches aux ongles laqués, elle tenta de se protéger la figure (Le Breton,Rififi, 1953, p.52).L'artiche, Mathieu allait le chercher à la paluche, dans les valades [poches] des pantes. Il avait un doigté de sage-femme (Pt Simonin ill., 1957, p.288).− P. méton. Masturbation masculine. Les plus déterminés branleurs paraissent les plus comblés par ces mesures de prudence, comme si l'obscurité des caves décuplait leur passion pour la paluche, au point de la rendre irrépressible (Simonin,Confessions d'un enfant de la Chapelle, 1977, p.94 ds Cellard-Rey 1980). ♦ Se faire une paluche. Se masturber. Lorsqu'elle ondule de l'anneau tous les nières [hommes] ont des ampoules aux griffes à force de se faire des paluches (Trignol,Pantruche, 1946, p.11). REM. Palucher (se), verbe pronom. réfl.[En parlant d'un homme] Se masturber. Synon. se branler.Il se paluchait le vieux saligaud, oui! c'était écrit sur sa gueule, il se brandillait au chaud dans son harem! (M. Frot,Nibergue, 1969, p.144 ds Cellard-Rey 1980). Prononc.: [palyʃ]. Étymol. et Hist. 1940 (sold. d'apr. Esn.); 1946 (Ambrière, loc. cit.). De palette «main» (1837, Le Vocab. de Vidocq ds Sain. Sources arg. t.2, p.146; dimin. de pale1) par substitution du suff. -uche* au suff. -ette*. |