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PALPATION, subst. fém.
Action de palper; résultat de cette action.
A. −
1. Rare. Action de toucher, presser (quelque chose) avec la main pour reconnaître, étudier, estimer. L'objet qui s'offre au regard ou à la palpation éveille une certaine intention motrice (Merleau-Ponty,Phénoménol. perception,1945, p.366).
2. MÉD. Méthode d'examen consistant à appliquer, presser doucement la main, les doigts (sur certaines parties du corps), pour apprécier l'état des tissus, des organes (quant à leur volume, consistance, mobilité, sensibilité, etc.) ou pour détecter les tumeurs. Jusqu'à ces temps derniers, l'examen de la voix chantée était uniquement basé sur les caractères de l'émission vocale. Actuellement, à cette vérification essentielle s'ajoutent le contrôle tactile (palpation), visuel (Arts et litt.,1935, p.36-6).Le coeur à la palpation donne un choc sous la main (Quillet Méd.1965, p.476):
. Une fois déshabillé on a pu l'examiner et tâter la paroi du ventre. Elle était déjà bien tendue la paroi sous les doigts, à la palpation et même mate par endroits. Céline,Voyage,1932, p.612.
B. − Action de passer, presser la main (sur quelque chose, et principalement sur une partie du corps), afin de goûter un certain plaisir sensuel. Il comptait pour l'une des plus hautes joies de son existence la contemplation et si possible la palpation de beaux mollets (Céline,Voyage,1932p.131).Chair grasse et drue, pelage fauve et profond, eau fraîche; ils appellent la palpation du doigt, (...) la caressante gourmandise de l'oeil; ils justifient une perception nouvelle: la sensualité picturale (Huyghe,Dialog. avec visible,1955, p.87).
Prononc. et Orth.: [palpasjɔ ̃]. Att.ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1833, 11 janv. «examen médical des parties placées sous la peau, par l'application de la main» (Transactions médicales, p.87 ds Quem. DDL t.8). Empr. du lat. palpatio «attouchement».