| PALISSER, verbe trans. HORTIC. Fixer les branches et les rameaux d'un arbre fruitier, d'un arbrisseau, contre un mur, un treillage ou tout autre support, de manière à leur donner une direction parfaitement droite. Synon. palissader C.Le curé montait à l'échelle, pour palisser ses poiriers et ses pêchers (Halévy, Abbé Const., 1882, p.12).Les échalas, de même que les piquets qui servent à palisser la vigne (...) n'ont qu'une durée très limitée (Brunet, Matér. vitic., 1909, p.92).Que la vigne soit une liane nous explique également pourquoi le plus souvent on la palisse en culture et pourquoi, pour éviter son allongement indéfini, elle doit être contenue chaque année par une taille sévère (Levadoux, Vigne, 1961, p.24).− Au passif. Vignes basses et vignes hautes étaient palissées, les premières sur échalas, les secondes sur des arbres ou des treillards (Levadoux, Vigne, 1961, p.51). − P.anal. Fixer les branches, les tiges d'une plante contre un support. Les gens revenus des passions jouissent des travaux les plus humbles. À Vincennes, le grand Condé palissait des oeillets (La Varende, Roi d'Écosse, 1941, p.57). Prononc. et Orth.: [palise], (il) palisse [-is]. Att.ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist.1. 1417 «garnir de pieux» (Reg. consul. de Lyon, I, 69, Guigue ds Gdf.: pallicier les rues estans sur la riviere); fin xves. pavillon palicé à barres (O. de La Marche, Mém., 1, I, éd. H. Beaune et J. d'Arbaumont, t.2, p.146); 2. 1542 spéc. fortif. camp pallissé (Maigret, Polybe, III, 53 ds Gdf.); 1558 se pallisser «s'entourer de palissades défensives» (Thevet, Cosmogr., I, ii, ibid.); 3. 1676 arboric. (A. Le Gendre, Manière de cultiver les arbres fruitiers, IX, p.119: palisser les arbres, soit en espallier, contr'espallier, ou en buisson); 4. 1690 hérald. (Fur.). Dér. de palis*; dés. -er. |