| PAGAIE, subst. fém. Rame légère à une ou deux pelles, qui n'est pas fixée par un tolet, servant à faire avancer les embarcations longues et étroites. Avancer à la pagaie. Les Indiens (...) frappent les flots en cadence avec leurs pagaies. Les canots s'avancent à la file (Chateaubr.,Mém., t.1, 1848, p.321).La coque d'acajou aux extrémités un peu relevées, la courbure harmonieuse de sa proue et les deux pales de la pagaie qui l'entourent comme du battement ralenti et plongeant de courtes ailes, luisantes d'eau (Chardonne,Romanesques, 1937, p.163).La pagaie simple du canoë utilisée par les Indiens du Canada; (...) la pagaie double du kayak, adoptée par les Esquimaux et les Lapons (Jeux et sports, 1967, p.1536).V. canadienne ex. de H. Bazin.Prononc. et Orth.: [pagε]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1686 pagais (Chaumont, Amb. de Siam, p.46 ds Boulan, p.207); 1691 pagaye (Loubère, Voy. de Siam, I, p.123, ibid.); 1724 pagalle (Labat, Nouv. voy. aux Isles de l'Amérique, t.1, 2, p.111); 1757 pagaïe (Adanson, Hist. nat. du Senegal, p.53 ds Boulan, p.207). Empr. au malais des Molluques peñgāyūh (également pengajong, pengajoe) «rame à pirogue, à double pelle» att. avec la graph. pengeia en 1623 (Fernberger von Egenberg, Unfreiwillige Reise um die Welt ds Fried., p.467); la forme pagaine est att. dès 1676 dans un texte all. (v. Fried., loc. cit.). Fréq. abs. littér.: 22. Bbg. Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t.205, p.368. |