| PACIFISTE, subst. et adj. I. − Substantif A. − Partisan de la paix, adepte du pacifisme. Ce Louis XVI était un gros, un doux, un bon, un pacifiste, un débonnaire, un humanitaire. Un philosophe. On le lui fit bien voir (Péguy, Argent, 1913, p.1244): . Il y a un autre aspect de la guerre qui n'a plus aucun caractère de noblesse et sur lequel insistent toujours les pacifistes. La guerre n'a plus ses fins en elle-même; elle a pour objet de permettre aux hommes politiques de satisfaire leurs ambitions...
Sorel, Réflex. violence, 1908, p.248. B. − Péj. Personne qui préconise la paix à tout prix ou prétend à une paix universelle. Un nationaliste rhénan a l'idée qu'un nationaliste français le comprendra et le respectera mieux que ne fait un pacifiste décadent qu'il méprise (Barrès, Cahiers, t.14, 1922, p.45). II. − Adjectif A. − Qui est partisan de la paix. Parti pacifiste. Je déteste les demi-castors, les diplomates francs, les militaires pacifistes (Arnoux, Visite Mathus., 1961, p.236). B. − Qui répond aux aspirations des adeptes du pacifisme. Idéal pacifiste. Entre temps, l'éditeur Bossard et le littéraire Jean Maxe sont allés trouver le Président, M. Bourdel, lui ont raconté les histoires de Dujardin avec ses opinions pacifistes pendant la guerre (Léautaud, Journal littér., t.4, 1924, p.256). Prononc. et Orth.: [pasifist]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. A. Subst. 1. 1906 «partisan de la paix» (Tharaud, Dingley, p.77); 2. 1919 péj. (Hermant, L'aube ardente, p.192). B. Adj. 1907 congrès, doctrine pacifiste (Nouv. Lar. ill. Suppl.). Dér. sav. de pacifique*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér.: 92. |