| PACIFICATION, subst. fém. A. − Action de pacifier; rétablissement de la paix. Depuis la bataille de Platée jusqu'à la pacification générale, il s'écoula trente années (Chateaubr., Essai Révol., t.2, 1797, p.46).Ainsi fut consommée la pacification de la cité, le mariage des deux ordres, l'unité de Rome (Michelet, Hist. romaine, t.1, 1831, p.150): 1. Grâce au progrès de la pacification, au progrès démocratique, au progrès social, on peut maintenant envisager le jour où les hommes et les femmes qui habitent l'Algérie seront en mesure de décider de leur destin, une fois pour toutes, librement, en connaissance de cause.
De Gaulleds Doc. hist. contemp., 1959, p.217. − HIST. Édits de pacification. ,,Plusieurs édits des rois, qui avaient pour but d'apaiser les troubles de religion, dans le xviesiècle`` (Littré). Le traité conclu avec les révoltés fut accompagné d'un édit qui révoquait tous les édits de pacification accordés jusque là aux calvinistes (Thierry, Tiers État, 1853, p.138). B. − Apaisement apporté aux discussions domestiques, aux différends entre individus, aux luttes que se livre l'homme à l'intérieur de lui-même. Il représente, en ce siècle naissant, un principe excellent, l'anoblissement par la victoire, la pacification des luttes de classe par l'héroïsme (Renan, Drames philos., Abbesse Jouarre, 1886, p.673).Ici vous développerez les idées de concorde, de pacification des esprits (...) que j'ai déjà exprimées dans mes précédents mandements (A. France, Orme, 1897, p.6): 2. La grande difficulté de l'effort réside, non pas dans un triomphe plus ou moins complet sur l'inertie matérielle, mais dans le concert des tendances, dans l'harmonie et la pacification conquise des désirs intimes.
Blondel, Action, 1893, p.158. Prononc. et Orth.: [pasifikasjɔ
̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1316-28 «action de faire cesser les différends entre particuliers» (Ovide moralisé, II, 3713, éd. G. de Boer, t.1, p.250); 2. 1458 «action de faire la paix, rétablissement de la paix publique» (Arnoul Greban, Myst. de la Passion, éd. O. Jodogne, 1568). Empr. au lat. pacificatio «retour à la paix, accommodement, réconciliation», dér. de pacificatum, v. pacificateur. Fréq. abs. littér.: 40. |