| OUTRECUIDANT, -ANTE, adj. [En parlant d'un individu] Qui manifeste une excessive confiance en soi et du mépris à l'égard d'autrui. Synon. fat, impertinent, présomptueux.Les historiens se copient les uns les autres. Ils s'épargnent ainsi de la fatigue et évitent de paraître outrecuidants (A. France,Île ping.,1908, p.6).− P.méton.; [en parlant du caractère, du comportement d'un individu ou de l'une de ses manifestations] Qui manifeste de l'outrecuidance. Une députation revêtue de robes noires, et poudrée d'une pédanterie outrecuidante (Mussetds Le Temps,1831, p.79).Il n'affichait pas d'outrecuidantes prétentions: au contraire, il se piquait de connaître ses limites (Beauvoir, Mém. j. fille, 1958, p.39). − P.anal. Du visage, on ne distinguait d'abord que les trous des narines: un nez outrecuidant, dressé au milieu d'une face blanche et grasse de compère de revue (Martin du G.,Devenir,1909, p.10). REM. Outrecuidamment, adv.Avec outrecuidance. Tu sais peut-être pas ce que ça veut dire, ce mot là, vieille noix. −Si, je le sais, affirma Tintin outrecuidamment (Arnoux,Paris,1939, p.333). Prononc. et Orth.: [utʀ
əkɥidɑ
̃], fém. [-ɑ
̃:t]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist.1. Ca 1165 «téméraire, présomptueux» (Benoît de Ste-Maure, Troie, 24045 ds T.-L.); 2. 1760 «qui trahit de l'outrecuidance (d'une chose)» (D'Alembert, Lettre à Voltaire, 3 août ds Littré). Part. prés. de outrecuider*. Fréq. abs. littér.: 37. Bbg. Gohin 1903, p.235. |