| OUTRECUIDANCE, subst. fém. Littér. Présomption, confiance en soi-même excessive ou arrogante; attitude qui en résulte vis-à-vis d'autrui. Synon. arrogance, fatuité, impertinence; anton. humilité, modestie, réserve.Parler avec outrecuidance (Ac. 1835-1935). Ridicule outrecuidance (Ac. 1935). La démesure et l'outrecuidance de Mussolini, entraînant le peuple italien dans sa ruine, préfigure le sort de Hitler et du peuple allemand (Gide,Journal,1944, 274).Il l'a traitée, avec un mépris et une outrecuidance qui m'ont étonnée moi-même, de femme adultère (Arnoux,Roy. ombres,1954, p.82):. Je dois vous mettre à même de faire cesser des calomnies sans doute inventées par Amélie, qui a l'outrecuidance de se croire votre rivale.
Balzac,Illus. perdues,1837, p.143. − P.méton. Action, parole désinvolte, insolente qui manifeste cette attitude. Il y a sûrement, dans le manuel de Lanson, des affirmations, des familiarités, de légères outrecuidances, qui en font, à certains égards, un ouvrage de jeunesse (Larbaud,Journal,1934, p.338). Prononc. et Orth.: [utʀ
əkɥidɑ
̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist.1. Ca 1223 «confiance excessive en soi» (Gautier de Coinci, Mir., XXVIII, 28, éd. V. F. Koenig, t.2, p.262); 2. 1760 «action qui témoigne de l'outrecuidance» (Voltaire, Lett. d'Argental, 27 oct. ds Littré). Dér. de outrecuider*; suff. -ance*. Fréq. abs. littér.: 63. |