| OUCHE, subst. fém. Région. (notamment dans l'Autunois, en Charente, en Vendée). Terrain, généralement de bonne qualité, proche de l'habitation et enclos, servant de potager ou de verger ou de petit pâturage. Il y avait, derrière sa grange, un beau verger, que nous appelons chez nous une ouche (Sand,Pte Fad.,1849, p.2).Ces petites fermes ou ces hameaux entre leurs sentiers couverts, leurs ouches ou petits terrains de culture aux abords des maisons (Vidal de La Bl., Tabl. géogr. Fr.,1908, p.113).Il remonta vers les bâtiments, il en fit le tour, passa dans l'ouche aux chèvres qui se trouvait derrière (Pérochon,Nène, Paris, Plon, 1920, p.56).Il a existé toujours sur les champs ouverts, des parties closes: autour des jardins bordant les maisons, et parfois encore autour d'une pièce de terre immédiatement attenante au jardin, ouche dans le Maine (Latouche) (Meynier,Paysages agraires,1958, p.170).Prononc.: [uʃ]. Étymol. et Hist. 1229 poit. «jardin clos situé à proximité de l'habitation» (Perrot de La Rochelle, Arch. Vienne ds Gdf.), qualifié de ,,vieux mot`` dep. Fur. 1690, bien représenté dans les parlers région. (v. FEW t.7, pp.339-340). Du lat. tardif olca «portion de terre labourable» att. dans le parler de la région de Reims par Grégoire de Tours (vies., v. Bonnet, Le Latin de Grégoire de Tours, p.25 et p.226) et antérieurement représenté dans le topon. Octaviolca (Ptolémée, iies. apr. J.-C. [province de l'anc. peuple de la région cantabrique] d'apr. FEW t.7, p.340; l'initiale représente prob. le nom de famille Octavius). Le lat. est prob. d'orig. gauloise, d'une racine indo-européenne *polka (v. Spitzer ds Z. fr. Spr. Lit. t.44, pp.250-255); certaines formes remonteraient à un type osca, v. FEW, loc. cit. Bbg. Réz. Ouest 1984. |