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OTAGE, subst. masc.
A. − Personne livrée ou reçue en garantie d'un accord, d'un traité. Servir d'otage. La paix serait faite sous la condition que la ville livrerait deux cents otages au choix du comte (Barante,Hist. ducs Bourg., t.1, 1821-24, p.220).François Ieraccepta le traité de Madrid, donnant ses deux fils en otage à son ennemi (Bainville,Hist. Fr., t.1, 1924, p.150).
P. anal., rare
Ville livrée ou reçue en garantie d'un accord, d'un traité. Les ennemis se firent donner des villes en otage (Ac.).
Chose livrée ou reçue en garantie d'un accord, d'un traité. V. blouser1ex. 1.
B. − P. ext.
1. Personne dont on s'est emparé et qui est utilisée comme moyen de pression, de chantage. (Faire) fusiller un otage; hold-up avec prise d'otages. On m'avait menacé, à cause de mon nom, d'arrêter mes parents comme otages, si je tentais de m'en aller à Versailles (Villiers de L'I.-A.,Corresp., 1871, p.167).Les Boches (...) ont encore pris dix otages, à cause d'un train qui a sauté dans le voisinage (Triolet,Prem. accroc, 1945, p.357).V. exécution ex. 6:
1. ... les notables sont tenus pour otages. Si l'on touche au moindre cheveu d'un soldat prussien (...), c'est M. le notaire, c'est M. le docteur, c'est M. le gros propriétaire qui seront collés au mur. Barrès,Colline insp.,1913, p.296.
2. Personne (ou ensemble de personnes) qui dépend de quelqu'un d'autre. Les Églises (...) sont partout devenues les alliées et les otages des puissances d'argent! (Martin du G.,Thib., Été 14, 1936, p.690):
2. Avant le déjeuner, mes oncles l'emmenèrent à Marly. Il saluait les prêtres, les religieuses, les monuments aux morts, et toute la bourgeoisie de Marly, aux fenêtres, regardait avec considération cet otage du monde que promenaient les Dubardeau. Giraudoux,Bella,1926, p.177.
Prononc. et Orth.: [ɔta:ʒ]. Ac. 1694 et 1718: ostage; dep. 1740: otage (sans accent circonflexe pour marquer la disparition de s intérieur d'où [ɔ-] et non [o-]). Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 «personne livrée ou reçue comme garantie de l'exécution d'une promesse, d'un traité» (Roland, éd. J. Bédier, 40); b) 1793 «personne que l'on arrête et détient comme gage pour obtenir ce que l'on exige» (La Martelière, Robert, III, 9, p.39); 2. ca 1160 «logement, demeure» (Eneas, 3310 ds T.-L.). Dér. de hôte*; suff. -age*. Les otages étant généralement logés chez celui auprès de qui ils étaient envoyés, le mot a été pris comme désignation de la personne, après avoir signifié «logement, demeure»; le changement de sens a pu se produire notamment dans les expr. comme prendre, laisser, etc. en ostage (ca 1100, Roland, 3950). Voir A. Tobler ds Z. rom. Philol. t.3, 1879, pp.568-571. Fréq. abs. littér.: 284. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 333, b) 190; xxes.: a) 240, b) 676.