| OSTENTATEUR, -TRICE, adj. Synon. de ostentatoire (plus usuel).A. − [En parlant d'un inanimé] 1. [concr.] L'entrée [d'une fourmilière] est tantôt soigneusement dissimulée, tantôt franchement apparente ou même ostentatrice (Maeterl.,Vie fourmis, 1930, p.82).Il possédait alors et conduisait au besoin lui-même une automobile merveilleusement ostentatrice et mitraillante au moyen de laquelle il avait inspecté toute la région (Duhamel,Nuit St-Jean, 1935, p.132). 2. [abstr.] Modestie ostentatrice. M. de Talleyrand (...) refusa de prime abord d'aller chez Louis XVIII, répondant à ceux qui l'en pressaient par sa phrase ostentatrice: «Je ne suis jamais pressé; il sera temps demain» (Chateaubr.,Mém., t.2, 1848, p.617). B. − [En parlant d'une pers.] Ce marquis [le père de Villiers de l'Isle-Adam] paraissait plutôt quelconque, aussi effacé que son fils était ostentateur et combatif (L'OEuvre, 20 févr. 1941). − Empl. subst. Charmant ostentateur de la gloire, affronteur de mort, infatué de son épée, [le capitaine D.] (D'Esparbès,Ceux de l'an 14!1917, p.185). REM. Ostentatif, -ive, adj.,rare, synon.L'homme qui se pavane et fait la roue, l'homme ostentatif pose que l'apparence d'intention vaut autant que l'intention (Jankél.,Je-ne-sais-quoi, 1957, p.148). Prononc. et Orth.: [ɔstɑ
̃tatoe:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. Ca 1535 (Selve, tr. Plutarque, Coriolan, éd. 1543, 84 rods Hug.). Empr. au lat. ostentator, -oris «celui qui fait montre de», formé sur le supin ostentatum de ostentare «présenter» et «montrer avec affectation», intensif de ostendere, v. ostensible. Bbg. Gohin 1903, p.277. |