| OST, subst. masc. HIST. MÉDIÉV. Armée; p.méton., service militaire dû par le vassal à son suzerain. La bannière qui conduisait jadis les cent lances du baron Palamède de Sigognac contre l'ost des Sarrasins (Gautier, Fracasse, 1863, p.225).Personne, au temps de Saint-Louis, n'aurait eu l'idée d'envoyer à la bataille un homme de savoir et d'entendement. Et l'on n'arrachait pas non plus le laboureur à la glèbe pour le mener à l'ost (A. France, Lys rouge, 1894, p.106).Prononc. et Orth.: [ɔst]. Littré: ,,L'ancienne prononciation était ô`` (amuïssement de s antéconsonantique, puis de t final). Ac. 1694-1798: ,,Il est vieux``. Étymol. et Hist. Ca 1050 (Alexis, éd. Chr. Storey, 143: Si l'at destruite cum s'ost l'ait depredethe), ,,vieux mot`` dès Pomey 1671. Du lat. hostis masc. «ennemi public» qui, à partir de Grégoire de Tours, a pris le sens de «troupe ennemie» puis de «troupe, armée» (fém. en ces sens d'apr. exercitus, acies, legio); survit encore en Picardie et dans le Maine sous la forme O au sens de «troupeau» (cf. Dottin, Gloss. des pat. du Bas-Maine; v. aussi FEW t.4, p.500a). Fréq. abs. littér.: 11. |