| ORLE, subst. masc. A. − Vx. Bord, contour, ourlet. Pourtant, suprême effort de l'antique incendie, À l'orle de la gueule [du volcan] à jamais refroidie (...) S'épanouit la fleur des cactus embrasés (Heredia, Trophées, 1893, p.118). B. − Spécialement 1. ARCHIT. ,,Rebord en filet placé sous l'ove d'un chapiteau dorique. Il correspond à l'astragale du chapiteau corinthien`` (Vogüé-Neufville 1971). 2. HÉRALD. Pièce honorable dont la largeur est moitié de celle de la bordure et qui, contrairement à cette dernière, ne touche pas les bords de l'écu mais les suit parallèlement à une distance égale à sa propre largeur. Les armes du roi sont mi-partie de France (...) et de Navarre (de gueules aux chaînes d'or posées en croix, sautoir et orle) (Grillet, Ancêtres violon, t.1, 1901, p.105). ♦ (Meubles) en orle. (Meubles) qui sont posés dans le sens de l'orle ou qui accompagnent les pièces honorables lorsqu'ils sont posés dans le même sens. Gaudechart du Fayel, −d'argent, à neuf merlettes de gueules en orle. Picardie (Grandm.1852). 3. MAR. Ourlet d'une voile. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [ɔ
ʀl̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1remoitié xiies. urle «bord» ici, d'un vêtement (Psautier d'Oxford, 132, 3 ds T.-L.); ca 1160 orle «bord d'un bouclier» (Eneas, 4464, ibid.); p. ext. a) ca 1280 hérald. ourle (Adenet Le Roi, Cleomadès, éd. A. Henry, 8274, 8276); b) 1732 mar. orle «ourlet d'une voile» (Rich.). II. 1645 archit. (Palladio, Traitté des cinq ordres d'archit., trad. de l'ital. par le Sr(Pierre) Le Muet, p.64). I déverbal de o(u)rler. II empr. à l'ital. orlo, attesté comme terme d'archit. av. 1555 (Serlio ds Tomm.-Bell.), proprement «bord», déverbal de orlare. V. ourler. Bbg. Kohlm. 1901, p.23. |